Le ministère de l'intérieur a publié ses dernières statistiques sur l'évolution de la délinquance. L'occasion, à l'Assemblée nationale, d'une jolie passe d'armes mardi 13 novembre après midi, entre Eric Ciotti, député UMP et directeur de campagne de François Fillon, et Manuel Valls, ministre de l'intérieur.
Ce dernier a justement répliqué à l'attaque. Les derniers chiffres sont aussi exécrables et incohérents que sous l'ancien régime.
En particulier, les atteintes aux personnes, la forme la plus violente de la délinquance qui n'avait cessé d'augmenter depuis 2002, avaient encore cru. Mais ces statistiques avaient cette particularité exemplaire d'être si radicalement différentes entre les zones de police et celles de gendarmerie. Les premières présentaient des chiffres stables, les seconds une explosion du nombre d'actes.
Allez comprendre...
Quel crédit accorder aux chiffres de la délinquance ? s'interroge le Monde. Effectivement... Il est temps de se poser la question.
La délinquance est un sujet trop grave pour être instrumentalisé.
Cinq années durant, nous avons tenu la chronique de l'échec d'une politique qui revendiquait la lutte contre l'insécurité comme son ADN politique.
Cette période est terminée.
Il faut maintenant et simplement résoudre les problèmes.