De naître à mourir combien de chemins abrupts
Balayés par les vents et foudroyés par l’éclair
Combien de joies patiemment vécues et d’obliques détours
Dans l’attente obstinée d’une lumière
Plus incandescente que le feu des désirs
Consumant la chair du ciel et de la terre
Combien aussi de sombres désarrois face
Aux ténèbres qui jalonnent le lent exil
De ces paroles de sable qui s’effritent et ne deviennent
Nomades au désert aride de l’âme
Que pour fuir le visage gris des jours
Et les faux mirages du sommeil
Que recouvrira bientôt d’une cendre
Déjà froide l’oubli pesant des pierres
François Teyssandier