« La véritable réalité est toujours irréaliste » a déclaré Franz Kafka.
C’est avec cette célèbre phrase que nous pourrions parler de cette pièce belle et singulière Avant… j’étais grande et très blonde, ici, jouée à La Folie Théâtre. Elle raconte l’histoire alambiquée d’une jeune femme brune de petite taille qui nous conte avec le plus grand naturel son passé d’ancienne grande blonde à forte poitrine.
Maud Imbert, comédienne de ce « seule en scène », décide d’incarner avec brio et sincérité le récit d’une femme fatale et top model à qui tout est facile : Hommes, argent, succès…
Tellement facile qu’elle doit se plier aux règles de ses amies, moins gâtées par la nature, pour ne pas se sentir rejetée par ces dernières, et par conséquent, elle s’approprie les problèmes de Madame tout le monde.
C’est ainsi qu’elle franchit la porte d’un cabinet de psychiatre qui lui donnera accès à elle-même car une longue quête vers sa véritable identité va se mettre en place…
Thierry Mourjan écrit, ici, un texte captivant à la fois intelligent, complexe mais aussi drôle et léger. Nous entrons dans un tourbillon d’anecdotes, de questionnements en tout genre, de réflexions sur la quête d’identité, le besoin de reconnaissance et aussi l’image de la femme dans notre société, et cela, au travers la vie de cette demoiselle à la fois fragile et vaillante, qui nous emporte dans des récits plus farfelus les uns que les autres.
Un véritable coup de cœur pour ce texte brillant, pour cette comédienne drôle et spontanée mais aussi pour l’après du spectacle. Le moment où l’on se dit, avec le sourire aux lèvres, que cette recherche insatiable d’identité est une ambition qui pourrait être aussi la nôtre.
Avant … J’étais grande et très blonde, A La Folie Théâtre, les vendredis et samedis à 19h30 et les dimanche à 17h, jusqu’au 25 novembre.