Le « poisson d’avril » tombe de plus en plus dans l’oublil. Elle n’a plus la cote cette tradition qui remonterait à 1565 quand le roi de France Charles X a décrété le début de l’année au 1 janvier à la place du 1 avril (je vous passe les détails). La plupart des journaux écrits, parlés ou télés ont abandonné leur annuelle grosse farce, en France en tout cas. En Belgique, certains médias y succombent encore mais sans trop de conviction avec des canulars alambiqués ou réchauffés. Plus personne n’est dupe.
Et pourtant, les sujets chocs ne manquent pas.
Imaginez l’effet surprise que susciterait en Une cette annonce : « Le Roi des Belges abdique et demande l’asile politique à Monaco », cette pure fiction : « La Flandre cède ses six communes à facilité à la Région de Bruxelles » et ce rêve de certains d’entre nous : « La Wallonie demande officiellement son rattachement à la République française ». Il y en a plein d’autres tout aussi provocateurs : « Sarkozy est formel : il n’y aura pas de plan de rigueur », « Le Pape Benoît XVI recommande l’usage du préservatif pour lutter contre le sida », « George Walker Bush retire l’US Army d’Irak » et le scoop : « La Chine renonce au Tibet ». Le tout immédiatement ponctué d’un retentissant « Poisson d’avriiiiil ! ». Décapant et cynique à la fois.
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Image empruntée à idata.over-blog.com/…/poisson-d-avril.jpg