Du Batman sans Bruce Wayne !
Ces pages extraites de Final Crisis, qui reviennent sur le combat mortel entre Batman et Darkseid, permettent de mieux comprendre cette histoire… sans Bruce Wayne. Bruce Wayne étant décédé, c’est donc Dick Grayson qui enfile le costume du Dark Knight afin de combattre le crime dans les rues de Gotham. Afin de reformer le duo légendaire, le nouveau Robin n’est autre que Damian Wayne, le fils de Bruce et de Talia Al Ghul.
Grant Morrison propose donc la naissance d’un nouveau duo, faisant de la relation entre Dick et Damian le point fort de cet album. Le nouvel assistant de Batman n’en fait en effet qu’à sa tête et la collaboration entre les deux est plutôt tendue. L’auteur a également la bonne idée de ne pas recycler les ennemis de Batman, mais d’imaginer de nouveaux vilains. Du dénommé Pyg au grotesque Flamingo, en passant par le retour de Jason Todd en tant que Red Hood, Morrison parsème les débuts de nos amis de plusieurs ennemis intéressants, même si, personnellement, je ne suis pas trop fan du Batman zombie.
Après deux tomes qui empruntaient des chemins particulièrement tortueux, où Grant Morrison mêlait réalité, hallucinations, flashbacks et présent, ainsi que de nombreuses références à des épisodes souvent méconnus, il revient à des histoires beaucoup plus classiques et linéaires. Si les risques de faire une diarrhée mentale en lisant cet album sont donc diminués, le deuxième des trois arcs proposés dans ce troisième volet est malheureusement un peu faiblard. Mais, globalement l’intrigue fonctionne bien, c’est très plaisant à lire et Morrison prouve surtout qu’il est possible de produire du Batman sans Bruce Wayne. Il parvient également à imposer quelqu’un d’autre dans le costume du Dark Knight et installe une ambiance plus violente, qui respecte néanmoins l’univers de Batman.