Post express
À la veille d’un jour férié, grande révolution dans mon université : Les élèves et professeurs ont décidé d’arrêter toute activité et de commencer une grande occupation.
En effet, en août des élections ont eu lieu pour nommer le nouveau recteur de l’université. Après comptage des votes, Dirceu de Mello — le recteur en place — fut réélu. Jusque là tout va bien.
Mais une candidate au rectorat, Anna Maria Cintra, a contesté le vote et exigée le recomptage des voix… Étant arrivée à la troisième place, pour qu’elle gagne il aurait fallu que tous les votes remis en cause lui soit dédiés (car la suspicion concernait seulement un bureau de vote).
Sa réclamation a été acceptée et les votes recomptés, ce qui n’a pas modifié le classement initial. Or soudainement, hier, Anna Maria Cintra a été catapultée à la direction. Pourquoi ?
La PUC est une université catholique privée. Jusque là, je pensais que le titre « catholique » était exclusivement un héritage historique : Les élèves viennent de confessions religieuses variées et l’enseignement ne porte aucune empreinte de cette orientation. Pour preuve, une grande partie des profs d’économie sont Marxiste. Mais, en réalité l’université est gérée au plus haut niveau par le Conselho Superior da Fundação São Paulo dirigé par le cardinal Dom Odilo Scherer.
Ainsi, Anna Maria Cintra, perdante de l’élection démocratique et dont les idées sont profondément ancrées dans la doctrine catholique, a été nommée au poste de recteur, de manière arbitraire, par le conseil nommé ci-dessus, dirigé par un cardinal. Les faits paraissent assez accablants.
Apprenant cela, les élèves et professeurs se sont déclarés en grève et réclament le retrait d’Anna Maria Cintra. Le cardinal, actuellement à Rome, va venir le 21 novembre à la PUC suite à la convocation d’un assemblée générale extraordinaire pour s’exprimer sur le sujet… Affaire à suivre !
En attendant les cours sont interrompus et le devenir des partiels prévus la semaine prochaine demeure incertain.