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Sous le titre de Sept points clés pour le changement, j’ai tenté un peu avant l’été dernier de rassembler quelques unes des réfléxions que ce blog propose, par la force des choses, en ordre dispersé.
L’objectif de remettre politiquement en question l’approche sectorielle de la culture (point 1) et de défendre une certaine conception du service public et de l’intérêt général dans le cadre hélas ambivalent des politiques européennes (point 3) m’ont rendu attentif à l’action d’un CAC qui n’est heureusement pas 40.
Réunion plénière du Collectif des Associations Citoyennes
Samedi 17 novembre 2012 de 9h30 à 16h00
Salle St Bruno 9, rue Saint-Bruno - Paris 75018 (à côté de l'église St Bernard
Métro Chapelle, Barbès ou gare du Nord)
Cette journée a pour but de préciser les objectifs que doit se fixer le collectif compte tenu de ses moyens, à un moment crucial où la crise associative s'accélère.
Le collectif, après s'être constitué en juin 2010 en réaction à la circulaire Fillon, a élaboré une série de propositions qui ont été présentées à des représentants du nouveau gouvernement. Cependant, force est de constater aujourd'hui que les décisions prises durant l'été ferment la plupart des portes que les déclarations d'intention avaient ouvertes. Mais surtout, tout indique que la situation va encore s'aggraver avec les plans de rigueur successifs, surtout si comme beaucoup le pensent ceux-ci constituent une vis sans fin qui entraîne la disparition des subventions et l'abandon des politiques de solidarité et de cohésion sociale.
Au niveau national, le groupe de coordination et les groupes de travail ont accompli au cours de l'année écoulée un énorme travail. Des associations et des collectifs se sont mobilisés sectoriellement, ou au niveau local ou régional. Mais ils restent trop peu nombreux. Si les associations ne bougent pas localement ou sectoriellement, si des actions communes ne deviennent pas visibles au niveau local, régional et national, le collectif ne pourra jouer qu'un rôle de faire-valoir sans véritablement avoir une capacité à agir, alors que les enjeux sont cruciaux.
Face à cette situation, quelles sont nos priorités, et quelles sont nos capacités d'action ?
Nous vous attendons nombreux pour en discuter :
samedi 17 novembre de 9h30 à 16h
Salle St Bruno - 9, rue Saint-Bruno - Paris 75018 (à côté de l'église St Bernard
Métro Chapelle, Barbès ou gare du Nord)
Nous proposons de débattre autour de 3 questions :
- Quels sont les enjeux de la période et comment le mouvement associatif peut agir et faire prendre conscience que les remises en cause actuelles ne sont pas des incidents passagers mais l'expression d'une remise en cause fondamentale de leurs raisons d'agir ?
- Comment le collectif peut-il agir pour répondre à ces enjeux, avec quels moyens ? Si de nombreux bénévoles sont déjà impliqués, des groupes de travail fonctionnent et produisent, mais l'équipe d'animation ne peut pas assurer tous les contacts ni développer toutes les actions nécessaires.
- Les élections municipales constituent-elles une occasion importante pour poser la question du rôle des associations dans la société et d'une démarche participative au niveau des territoires ? Quel rôle le Collectif doit-il jouer ?
Proposition de déroulement
LE MATIN
- Rappel de l'actualité politique nationale, de l'action du gouvernement et de l'action du Collectif : Campagne pour un Printemps des Associations Citoyennes, dialogue avec le gouvernement…
- Débat autour des enjeux de la période. Débat et décision des orientations à mettre en oeuvre,
- Appel aux participants pour partager le travail et décider des actions effectives en fonction de ce que chacun pourra prendre en charge,
APRES MIDI
- Dans la perspective des municipales de 2014, débat et décision sur le rôle que le Collectif doit jouer.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE COLLECTIF DES ASSOCIATIONS CITOYENNES
CONSULTEZ NOTRE SITE www.associations-citoyennes.net - OU ECRIVEZ-NOUS à contact@associations-citoyennes.net
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Les associations, oubliées par le nouveau pouvoir
Politis.fr : Le secteur associatif ne cachait pas son enthousiasme au lendemain de l’élection de François Hollande. Pourquoi ?
Didier Minot : La situation s’était beaucoup dégradée ces trois dernières années avec la baisse des crédits publics. En janvier 2010, la « circulaire Fillon » assimilait les associations à des structures commerciales en leur appliquant le régime européen des aides aux entreprises. Cela s’est concrétisé par une multiplication des appels d’offres au détriment des subventions. C’est une marchandisation des associations, en négation du rôle fondamental qui est le nôtre pour le lien social, la démocratie, la transition écologique, l’éducation populaire, etc.
Face à cette logique, les promesses de François Hollande pendant la campagne et les premières déclarations du nouveau gouvernement étaient encourageantes. Nous avons même été reçus par le gouvernement, ce qui tranche nettement avec le mépris du gouvernement précédent. Nous avons formulé 6 propositions pour renforcer le rôle des associations et les partenariats avec les collectivités en insistant sur la distinction des activités lucratives et des actions au service du bien commun.
Qu’est-ce qui nourrit aujourd’hui votre inquiétude ?
Nous constatons que les décisions prises pendant l’été ferment la plupart des portes que les déclarations d’intention avaient ouvertes. La Révision générale des politiques publiques (RGPP) continue et s’aggrave (lire sur Politis.fr). Cela nous prive d’interlocuteurs crédibles au sein des collectivités. Nous voyons même apparaître dans la politique de la Ville une gestion automatisée des dossiers !
Et puis nous n’avons pas été consultés pour l’élaboration de la réforme des collectivités, prévue pour le mois de décembre. Marylise Lebranchu, [ministre de la Réforme de l’État], a annoncé que le projet de loi était déjà prêt et nous n’avons pas été conviés aux États généraux de la démocratie territoriale.
Le secteur associatif représente aussi une illustration concrète des effets néfastes de la rigueur. Les associations emploient 1,8 million de personnes, à temps plein ou à temps partiel. La nouvelle cure d’austérité imposée par le pouvoir socialiste nous fait craindre une nouvelle baisse des financements, qui condamne certaines associations à disparaître ou à licencier. Dans le même ordre d’idées, le Traité budgétaire en passe d’être adopté signifie une prolongation indéterminée du recul de l’État social et donc de l’action associative.
Comment cela se ressent-il au quotidien ?
Nous observons une précarisation des emplois, avec la multiplication des missions de volontariat et l’utilisation des stagiaires. Dans le même temps, certaines actions du service public sont aujourd’hui transférées aux associations. Cela se traduit par une progression des emplois précaires, là où il existait avant des statuts de fonctionnaire.
La multiplication des appels d’offres met aussi en concurrence les associations. Certaines s’en satisfont très bien, parce qu’elles espèrent gagner des marchés, mais il faut tenir compte des écarts énormes entre les associations, en termes de finalités poursuivies, de taille et de diversité des domaines. Dans la santé, l’écologie et tous les domaines de l’action publique, nous souhaitons que le gouvernement nous entende.
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