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Sandy, un ouragan pas comme les autres

Publié le 14 novembre 2012 par Edelit @TransacEDHEC

Survenu quelques jours à peine avant les élections américaines, l’ouragan Sandy aura marqué l’Histoire par l’étendue de ses répercussions, qu’elles soient politiques, sociales ou économiques. Et si une partie des États-Unis fête le triomphe de son président, reconduit dans ses fonctions pour 4 ans, les habitants de New York et leurs assureurs en sont, eux, à l’heure des comptes…

« Sandy kilomètres /heure … »

Et quels comptes ! Sandy s’annonce en effet comme l’une des catastrophes les plus chères de l’Histoire des États-Unis avec plus de 30 milliards de dollars de dégâts : logements, bâtiments administratifs, entreprises, routes… Rien n’a été épargné par le déchainement des éléments. Le maire de New-York, Michael Bloomberg, conscient de l’ampleur de la situation, a dû recourir à un plan d’urgence de 500 millions de dollars pour rouvrir dans les plus brefs délais 3 hôpitaux et 37 écoles (pas de chance pour les petits américains : ils auront bien cours lundi prochain, comme prévu).

Si les avis de spécialistes divergent sur le nombre exact de victimes et le coût total des dégâts, il est en revanche un point sans équivoque pour personne : c’est maintenant aux assureurs de subir de plein fouet les effets de Sandy…

« Encore ? »

« Une fois de plus » serait-on tenté de dire chez les assureurs : Sandy est en effet le dernier né d’une longue famille de catastrophes climatiques, citons entre autres, Ike,  Katrina, Wilma, Ivan, Andrew et de nombreux autres encore…  Les dommages directs causés étant estimés provisoirement à plus de 10 milliards de dollars, les pertes subies par les compagnies d’assurance seraient catastrophiques, qui plus est en ces temps moroses pour les marchés financiers. Mais plus que les dégâts directs, c’est le ralentissement de toute une économie qui coûtera cher : les journées non travaillées, les retards de livraison et les richesses qui auraient dû être produites pendant la catastrophe représentent à elles seules 10 à 20 autres milliards perdus par l’économie new-yorkaise. Même Wall Street a dû se résoudre à fermer au plus fort de la tempête !

Le gouvernement devrait lui aussi participer à un plan d’aide fédérale, comme l’avait annoncé Barack Obama lors de sa visite dans le New Jersey. Remarquons les différences entre la gestion de cet évènement et celle de l’ouragan Katrina, survenu en 2005, et qui avait alors ravagé profondément la Louisiane. Ce dernier était resté l’un des principaux scandales ayant entaché la présidence de George W Bush. Espérons pour les new-yorkais que le remboursement interviendra plus vite que pour leur compatriote louisianais : une grande partie des sinistrés de la Nouvelle Orléans attendent toujours d’être payés…

Alexandre Gaïo


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