A la croisée de plusieurs genres, Dark City d’Alex Proyas fait un peu figure d’ovni dans le paysage du cinéma de science-fiction. Mêlant fantastique, policier et film noir, il a par ailleurs servi d’inspiration au plus connu Matrix des Watchowski ou encore Inception de Christopher Nolan.
L’histoire se passe dans une ville étrange. John Murdock (Rufus Sewell) se réveille amnésique dans une chambre d’hôtel aux côtés d’un cadavre de femme mutilé. Il reçoit alors un appel téléphonique d’un certain Dr. Daniel Schreber (Kiefer Sutherland) lui intimant de s’enfuir au plus vite pour échapper à un groupe d’hommes en noir (appelés les étrangers) pour le moins patibulaires. Dans sa quête d’identité et dans l’espoir de faire la lumière sur les crimes dont il est accusé il retrouvera sa femme Emma (Jennifer Connelly). Ils seront alors poursuivis par l’inspecteur Frank Bumstead (William Hurt) ainsi que par les hommes en noir. L’histoire basculera alors dans un registre fantastique lorsque Murdock découvrira qu’il dispose de pouvoir psychokinétiques tout comme les hommes en noir…
Les thèmes abordés sont intéressants. Le film peut être vu comme une retranscription de l’allégorie de la caverne de Platon où les Hommes n’ont conscience du monde que par ce qu’ils sont capable d’en voir mais qu’il peut exister autre chose d’insoupçonné. L’ambiance est oppressante, Kafkaïenne et le style des « étrangers » façons agents de la gestapo dégénérés contrôlant la destinée de la population nous laisse le sentiment d’un univers malsain et corrompu. Le film commence un peu comme un film noir avec son enquête, ses personnages désabusés et une ambiance propre au genre mais comme je vous l’ai laissé entrevoir le fantastique reprendra le dessus et John se rendra vite compte qu’il y a à quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark. La course poursuite avec les hommes en noir et sa recherche de réponse nous emmèneront dans les profondeurs de la ville et même au-delà.
Bref, un film à voir au moins une fois.