(Photo: Flickr/Yoshiko314)
Nous savons tous que les énergies fossiles (pétrole et gaz) deviennent rares et par conséquent de plus en plus chères. En Espagne, certains ont trouvé une solution alternative pour se chauffer ; Juan Cabello, gérant de l’entreprise de chauffage madrilène Calordom, s’étonne même que personne n’y ait pas pensé avant lui. Selon lui, aucun risque d’explosion, aucune contamination, un chauffage prolongé, tout ça grâce aux… noyaux d’olives. Depuis quelques années, ces derniers sont utilisés comme combustible aussi bien dans l’industrie qu’à des fins domestiques. Pour ce qui est de l’installation domestique, elle se compose d’un silo et de tuyaux le reliant à la chaudière. L’entretien se fait une fois tous les mois et demi en remplissant le silo de noyaux d’olives et en vidant les cendres qui font un très bon engrais pour le jardin. Et selon Juan Cabello, ce ne sont pas les noyaux d’olives qui manquent en Espagne puisqu’il y en aurait assez pour chauffer deux millions de foyers.
L’entreprise vante les vertus économiques et environnementales de son chauffage à partir de la biomasse ; Tout d’abord en évoquant un coût d’installation de 3000 a 6000 Euros (amortis en quatre ou cinq ans), puis en expliquant que pendant la combustion des noyaux d’olive, le gaz carbonique émis ne dépasse pas celui que l’olivier a absorbé durant sa croissance à travers la photosynthèse.
L’organisation Greenpeace s’est cependant fait entendre sur le sujet. Selon Sara Pizzinato, si cette solution se généralise, «les cultures énergétiques deviendront intensives, ce qui suppose une utilisation élevée d’engrais dérivés du pétrole, l’utilisation de machines très demandeuses en pétrole, et en fin de compte un solde énergétique qui ne sera plus positif». Les écologistes mettent donc en garde contre un usage excessif de cette biomasse qui pourrait conduire à un appauvrissement des sols, à la désertification et donc au changement climatique.
Je n’ai pas malheureusement réussi à obtenir d’information sur le prix du kilo de noyaux d’olives. Je me disais que si on veut être autosuffisant en noyaux, il faut en organiser des apéros…
(Source : Libération/AFP)
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