Qui sème la misère récolte la colère (NON à l’Europe austéritaire)

« Si tu t’opposes au capital tape dans tes mains ! »

 Partout en Europe, de nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques, dont la Confédération Européenne des Syndicats est l’une des principales initiatrices, ont décidé de faire de ce 14 novembre 2012 la Journée européenne d’action, de solidarité, et du NON à l’austérité. Ce blog s’en est déjà fait l’écho. De Madrid à Turin, et de Paris à Athènes, en passant par  l’Allemagne, la Belgique, la Pologne,  et même la Suisse, toute l’Europe a été animée par le son des protestations populaires indignées.

En France, 130 défilés ont été organisés. Bordeaux,  Reims, Nîmes, Marseille, Paris, Toulon, Strasbourg, Toulouse, Nancy (; à Mic mousse) l’Ouest de la France, la Haute Normandie, la Région Midi-Pyrenées, … Seuls des journaux de droite sujets à caution actuellement quant à leurs orientations éditoriales particulières ont tenté de minimiser la portée de cette journée. Ailleurs, les médias ont fait leur boulot et relaté les importantes tensions qui se sont réveillées dans les différentes villes d’Europe qui ont donné lieu à mobilisations, comme ici, à Madrid, où de violents affrontements  avec la police ont été rendus publics. A Turin également, « un policier a été grièvement blessé et cinq autres plus légèrement l’ont été aussi à Milan dans des heurts en marge des manifestations organisées dans 100 villes italiennes. »

Il est à craindre que si les gouvernements européens persistent dans leur attitude suicidaire, qui laisse les populations entières  sans issue de secours quant à leur simple survie, des débordements de plus en plus violents soient à déplorer. Nous en sommes tous conscients. Hormis notre classe dirigeante qui persiste dans son erreur, comme l’a encore martelé hier un Président prétendument socialiste…

En attendant, Merkel peut toujours défendre seule ou accompagnée cette logique mortifère, elle ne sera plus accueillie désormais que par les lazzis des foules, comme lundi au Portugal : « Des affiches placardées sur des murs de la capitale portugaise représentent Pedro Passos Coelho, Angela Merkel et Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), dans un décor de casino avec cette légende : « Nous payons, ils jouent, les banques gagnent« . » Ailleurs, le point Godwin a même été franchi puisqu’en Grèce elle a été accueillie par des caricatures bien plus cruelles.

Mais faites le savoir autour de vous :   il semblerait que la tyrannie n’emprunte pas à chaque épisode le même visage … Car aujourd’hui on affame des foules au nom d’un pur pragmatisme, qui n’est qu’idéologie sournoise et déguisée.