“Le niveau bas de salaires et l’abondance de matières premières constituent une occasion unique qui peut permettre aux pays africains d’établir un secteur manufacturier intense en main d’œuvre et de progresser vers une production industrielle plus avancée” assure-t-il.
L’Afrique dispose, en effet, d’importantes ressources en matières premières et, surtout, de près de 85 millions d’emplois potentiels. Une main d’œuvre à bas coûts au moment où les salaires augmentent en Chine ce que a reconnu le parti communiste chinois en pariant sur l’émergence d’une classe moyenne.
Dans un blog du 21 juillet ; à propos de l’annonce du doublement des investissements chinois en Afrique, j’écrivais : “Outre ce doublement des crédits, Hu Jintao a annoncé que ces prêts étaient destinés à soutenir les infrastructures, l’agriculture, l’industrie manufacturière et le développement des PME. Ainsi la Chine ne se limite-t-elle plus à investir dans les matières premières nécessaires à son développement économique. Au moment où les salaires chinois – encore très modestes – commencent à flamber, les autorités chinoises anticipent un futur transfert des activités manufacturières vers l’Afrique appelée à devenir d’ici 20 ans la nouvelle “usine du monde”.
L’économiste en chef de la BAD explique que “la perte d’emplois manufacturiers en Chine uniquement sera suffisante pour doubler l’emploi industriel dans les pays à bas revenus comme l’Afrique”. Citant l’exemple de la Chine qui a su faire appel aux compagnies d’Etat comme aux entreprises du secteur privé pour devenir la deuxième puissance industrielle mondiale, Mthuli Ncube conclut : “L’Afrique peut apprendre de la Chine qui a joué de son coût du travail relativement faible pour mettre en place une industrialisation tirée par les exportations de manière à créer de la richesse.”
Reste que la Chine dispose d’un pouvoir central omnipotent… et que les Africains ne sont pas des Chinois !
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