Sans aucun doute l’un des meilleurs jeux de l’année 2011, Rayman Origins a su trouvé un publique ainsi qu’une communauté de fan assez impressionnante dont je fais bien évidemment parti. Cet épisode a tellement bien marché qu’une suite est prévue pour sortir en 2013 sur Wii U (et espérons sur PS3 et Xbox 360) et me fait déjà baver d’impatience. Cependant, pour nous faire patienter un peu, Ubisoft s’est allié avec les développeurs français de chez Pastagames afin de nous proposer Rayman Jungle Run, sur Smartphone et tablette. Et autant le dire tout de suite, il fait magnifiquement honneur à son aîné.
D’habitude, les jeux mobiles ont tendance à être boudés à cause du gameplay tactile qui est loin d’être adapté à tous les styles. En effet, pour les FPS ou les jeux qui demandent de se déplacer constamment comme les jeux de plate-forme par exemple, les boutons virtuels de l’écran tactile ne sont vraiment pas terribles utilisé. Mais ici, le problème ne se pose absolument pas puisque Rayman Jungle Run n’est pas vraiment un jeu de plate-forme à proprement parlé. Le titre s’inspire en fait des niveaux de poursuite de coffre dans Rayman Origins sauf qu’ici, vous n’aurez pas à courir puisque le personnage le fait tout seul. Tout le jeu est donc basé sur les réflexes et le timing. Lors des premiers niveaux, il suffira d’appuyer au bon moment sur le bouton tactile afin et sauter et ainsi éviter les trous ou récupérer les lums. Ensuite, lors des mondes suivants, le personnage pourra également planer, puis courir sur les murs et enfin donner des coups de poings (via l’ajout d’une autre zone tactile). Le tout se fait d’une manière très fluide car, comme son aîné sur console, Rayman Jungle Run se veut certes difficile, mais cette difficulté est tellement progressive qu’on se surprend à faire des choses relativement compliquées avec une facilité déconcertante. Mais ce côté progressif n’est vrai que si vous faite les neuf niveaux de chaque monde. En effet, si vous finissez cinq de ces neufs niveaux à 100% (en gros que vous collectez tous les lums), vous débloquerez le dixième. Et là, la difficulté est nettement plus haute et le côté « die and retry » du titre (comprenez crève et réessaie) prend tout son sens.
Vous l’aurez compris, le nombre de niveaux s’élève à 40 à raison de dix niveaux par monde (neuf plus le niveau bonus). Et il vous faudra entre 1 minute 30 et 2 minutes pour terminer chacun d’entre eux (sans chercher à tout avoir et surtout sans mourir…), du coup la durée de vie peut se limiter au final à deux petites heures de jeu si vous essayer de le finir d’une traite. En revanche, cette durée de vie peut se voir doublée, voir triplée si vous décidez de finir tous les niveaux à 100%. Et pour un jeu mobile qui coûte moins de 3€, c’est franchement pas mal.
Avant de conclure, je souhaitais dire un petit mot sur la direction artistique du titre. Cependant, je ne vais pas m’étendre dessus puisque le moteur graphique est le même que celui utilisé sur Rayman Origins. Je me contenterai juste de dire que l’adaptation est absolument sublime, que ce soit au niveau des graphismes ou de l’animation. De la même manière, les musiques utilisées pour le titre mobile sont tirées de l’excellente OST du jeu console. En revanche, si je devais faire un petit reproche, je dirais que je trouve dommage que les musiques soient aussi peu nombreuses et surtout, qu’elles soient chargé aléatoirement dans les niveaux (sauf pour les niveaux bonus). Du coup, je n’ai pas eu la sensation que les musiques collaient parfaitement à l’ambiance des niveaux. Mais après, ça reste un petit détail.
Réalisation : 9/10 Plaisir de jeu : 9/10
Rayman Jungle Run est donc sans surprise un excellent jeu, magnifique et extrêmement fun. Sa prise en main intuitive et sa difficulté progressive en font l’un des meilleurs jeux de plate-forme sur mobile et tablette. Après il est vrai qu’il se finit assez rapidement, mais sincèrement, pour moins de 3€, il ne faut vraiment pas passer à côté. Et puis, peut être qu’un jour, nous aurons droit à des mises à jours avec de nouveaux niveaux…