Près de 65 millions de personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), cette maladie pulmonaire qui dépasse la simple « toux du fumeur » mérite bien sa Journée mondiale du 14 novembre. Le thème 2012, « Il n'est pas trop tard » invite le public à opter pour des mesures de mode de vie permettant d'améliorer leur santé respiratoire, avant ou après un diagnostic de BPCO. Eviter l'exposition à la fumée du tabac, par tabagisme actif ou passif, permettrait de réduire le fardeau de la maladie, les 3 millions de décès liés et l'augmentation rapide de sa prévalence qui pourrait augmenter de 30% dans les 10 années à venir.
Peu de personnes savent que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire qui engage le pronostic vital, en particulier dans des pays à revenu faible et intermédiaire, où sont concentrés près de 90% des 3 millions de décès par BPCO enregistrés chaque année dans le monde. Avec l'augmentation de l'exposition à la fumée du tabac, due au tabagisme actif ou passif, principale cause de la BPCO, en particulier chez les femmes et les jeunes, la prévalence de la maladie est elle-aussi en forte croissance. En France, on estime à 3,5 millions, le nombre de personnes atteintes par une maladie pulmonaire chronique, soit 6 à 8 % de la population adulte, dont 100.000 patients à formes sévères nécessitant une oxygénothérapie et / ou une ventilation à domicile.
Au-delà d'éviter les facteurs évitables, des mesures significatives être prises pour réduire son incidence. Le diagnostic de BPCO, par spirométrie devrait être développé, tout comme l'accès aux traitements qui, s'ils ne guérissent pas, peuvent contribuer à réduire les symptômes. D'autant que la BPCO reste longtemps une maladie peu symptomatique. Ainsi, le diagnostic précoce de la broncho-pneumopathie chronique obstructive imposerait de pouvoir généraliser la mesure du souffle chez le médecin généraliste ou le médecin du travail.
Des symptômes qui doivent être mieux connus du grand public, rappelle aussi cette Journée mondiale qui encourage à consulter en cas d'essoufflement ou de toux chronique. Les politiques ont également un rôle à jouer, sur les facteurs de l'environnement qui viennent s'ajouter au tabagisme. La pollution de l'air intérieur liée aux combustibles et de l'air atmosphérique, les poussières et produits chimiques en milieu professionnel ou les infections des voies respiratoires inférieures au cours de l'enfance sont autant de piste de réduction du fardeau de la BPCO.
Pourquoi il n'est jamais trop tard ? Alors que dans plus de 80% des cas, le tabac est le principal responsable de cette pathologie et, dans 20%, l'exposition professionnelle, un arrêt de l'exposition aux risques, notamment à la fumée du tabac, permet, quel que soit le stade de la maladie, la stabilisation ou la récupération de la fonction respiratoire.
La Gold ou Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease, qui fédère cette Journée propose, de référencer sur son site les nombreuses initiatives, à destination des patients, des professionnels de santé et des politiques, organisées dans le monde, à l'occasion de cette journée de sensibilisation.
Source: GOLD (The Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease) et World COPD Day