Et il en allait de même du journalisme dit personnel que Jeannot avait pratiqué avec brio pendant quelque temps : ça consistait à rapporter avec dérision les paroles et les gestes de grands personnages, selon la technique du valet de chambre : vous contestez les propos élevés du personnage par la description de leur cravate, du mouvement de leurs doigts et des ratés de leur parole : encore la caméra.Sur la conférence, on aura noté l'autorité, la fermeté, la précision des propos (sauf sur le crédit d'impôt aux entreprises dont l'explication m'a paru tout à la fois empruntée et peu convaincante), la façon aimable mais directe de rappeler à l'ordre Manuel Valls et le recadrage tout aussi aimable et ferme des personnalités de la société civile qui se sentiraient pousser des ailes. Seul bémol, mais de taille : si l'on comprend bien que proposer une loi sur le vote des immigrés qui n'a aucune chance d'aboutir serait une sottise, il y a de la paresse ou de la lâcheté à ne pas s'engager pour faire évoluer l'opinion.
Magazine France
Anna Cabana, journaliste du Point, célèbre pour ses livres scandale sur Cecilia Sarkozy, Valerie Trieweler et quelques autres a consacré sa chronique matinale sur France Inter à la cravate de François Hollande. Il parait qu'elle ne tenait pas droit hier et que c'était bien la seule chose remarquable dans la conférence de presse de François Hollande. Ce qui m'a fait penser à ce beau texte de Michel Bosquet écrit il y a plus de ving ans que Mediapart vient de publier dont cet extrait montre que cette jeune journaliste n'innove en rien en s'en prenant à la cravate du Président :