Aujourd’hui, un mouvement de grève touche les chefs de clinique, chirurgiens, anesthésistes, obstétriciens libéraux, internes et jeunes médecins généralistes. Alors que les revendications sont multiples et diverses, parfois entretenues par des rumeurs non fondées, le Parti socialiste tient à rassurer les professionnels de la santé.
Tout d’abord, il regrette que certaines corporations tentent de remettre en cause l’accord sur l'encadrement des dépassements d'honoraires qui a été signé par une majorité d’organisations syndicales avec l’assurance maladie et les complémentaires santé. C'est un accord de compromis satisfaisant pour toutes les parties. Les socialistes ne renonceront pas à ce que chaque Français puisse accéder à des soins correctement remboursés.
S’agrègent à ce mouvement les internes, les chefs de clinique et les jeunes médecins généralistes, qui légitimement posent leurs revendications notamment sur leurs conditions de travail, le statut de l'interne et la formation universitaire. La Ministre des Affaires sociales et de la Santé en a d'ailleurs pris la mesure en publiant une instruction dès septembre dernier pour faire appliquer le repos compensateur.
Ce mouvement de grève est également entretenu par des rumeurs infondées sur l’atteinte à la liberté d'installation des médecins. Le Parti socialiste rappelle que François Hollande a toujours choisi la négociation et l’incitation. Pendant la campagne présidentielle il a clairement rejeté, à maintes reprises, toutes formes de contrainte à l’installation.
Pour les socialistes la lutte contre les déserts médicaux repose sur plusieurs piliers, parmi lesquels les 200 premiers praticiens territoriaux de médecine générale prévus par le PLFSS 2013 et une régulation de l'installation qui doit s’appuyer sur quelques axes forts.
L'incitation doit aujourd’hui dépasser l’aspect exclusivement financier : modes d'organisation, diversification des rémunérations avec les forfaits, partage des tâches, travail pluridisciplinaire, contrats locaux de santé, meilleure coordination ville-hôpital, sont les objectifs et outils majeurs que le Gouvernement entend bien mettre en place pour fournir un cadre et construire ensemble l’hôpital du 21ème siècle et un système de santé et pas seulement de soins.
Charlotte Brun, Secrétaire nationale aux affaires sociales
Martine Pinville, Secrétaire nationale adjointe à la santé
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