Sans les IBODE, pas de fonctionnement sécuritaire des blocs opératoires. C'est pourquoi les infirmières et infirmiers de bloc envisagent de se joindre au mouvement de mécontentement des chirurgiens et des internes pour ajouter leur voix à un appel à l'amélioration de la qualité et de la sécurité de la chirurgie. Garantes de la sécurité du bloc, les infirmiers de bloc souhaitent une redéfinition de leur formation ainsi que des actes exercés dont ils ont l'exclusivité.
En cause la sécurité des blocs opératoires : L'Unaibode (Union nationale des Associations d'Infirmiers de blocs opératoires diplômés d'état) et l'Aeeibo (Association des Enseignants des écoles d'infirmiers de bloc opératoire) vont donc étudier, lors de leur prochain Conseil d'administration, les modalités de leur entrée dans le mouvement de protestation. Toujours en cause la sécurité des blocs opératoires, point sur lequel les Associations ont déjà alerté à plusieurs reprises le Ministère de la santé et qui repose en particulier la question de la formation des Ibode. Sans réponse de la Ministre de la santé, et malgré un soutien large de la profession de 10.000 signatures à la pétition lancée, les 2 Associations professionnelles n'auraient plus, comme seule issue, qu'une entrée dans le conflit en cours.
Les infirmières de bloc demandent aujourd'hui une reconnaissance de leur métier et des actes dont elles ont l'exclusivité, par la modification de l'article qui définit la nature des actes exercés. La spécialité se dit aujourd'hui, à l'heure de remplacements fréquents par des personnels non diplômés, « dans le flou le plus total quant aux actes autorisés », un flou qui pourrait mettre la vie des opérés en danger. Reconnaître aux Ibode la pratique exclusive d'actes prescriptibles par le chirurgien, mettre en place une formation qui puisse être suivie dans la continuité du diplôme d'infirmier diplômé d'Etat, contribuerait déjà à mieux répondre à l'exigence de sécurité au bloc.
Source : Communiqué UNAIBODE (Vignette- visuel NHS)
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