Magazine Culture

Déliquescence de Deborah Kay Davies

Par Evenusia @Evenusia

Deliquescence

Résumé de l'édituer : Editions du Masque

Un après-midi ordinaire, une jeune femme est à son poste de travail dans un centre social. Elle reçoit un homme fraîchement sorti de prison. Dix minutes plus tard, elle se retrouve dans le parking souterrain, en train de faire l’amour brutalement avec cet inconnu. Cet acte déclenche chez elle un processus d’autodestruction. Ils se revoient et s’embarquent dans une aventure dysfonctionnelle, caractérisée par sa cruauté à lui et sa dégradation à elle. Cette relation toxique, obsessionnelle, tourne au cauchemar. Elle s’éloigne de ses parents, perd son emploi… et ses efforts pour s’extraire du pouvoir de cet homme font valser les fondations de son équilibre mental. 
Une descente aux enfers déconcertante.

Mon avis : 

La relation de ce couple, basée sur la manipulation et l'emprise qu'exerce cet homme sur cette femme est totalement obsessionnelle et nous entraîne la tête la première dans un labyrinthe sombre dont l'issue va s'avérer complexe.  L'histoire, écrite à la première personne, met en scène une jeune femme dont l'auteur nous délivre peu d'informations à son sujet, afin de mieux nous identifier à elle. Banale mais plutôt jolie, avec un travail tranquille, un pavillon bourgeois, des parents présents mais juste ce qu'il faut en toile de fond et quelques amis sans grand influence. Un cadre parfait dont la monotonie donne un ton rassurant à l'ensemble. Et puis un jour elle l'aperçoit : il est blond, beau, mystérieux et attirant. Il va prendre possession d'elle et l'aspirer peu à peu jusqu'à tout faire basculer... et s'en est terminé de sa petite vie. 

On assiste, aux côtés de notre héroîne, parfaitement consciente de ce qui lui arrive mais totalement impuissante à se sortir de cet engrenage dans lequel elle s'est laissée entraîner. On guette, comme elle, le moment propice pour se sortir de toute cette boue qui, tels des sables mouvants, nous enlisent peu à peu. L'issue est là, à portée de main, au tournant de chaque page et pourtant tout nous entraîne à accompagner notre héroïne vers le fond : le style haché de l'auteur, les chapitres courts, les phrases pleines de violence et de métaphores étranges. Et on la regarde sombrer dans la folie et la dépendance de l'autre.  

On ne sort pas indemnes d'une telle aventure, ni elle, ni nous. Cette histoire, malgré une écriture fluide et simple, est réservée à un public adulte de par la complexité de son thème. 

Lu dans le cadre Masse Critique Babelio que je remercie ainsi que les Editions du Masque 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Evenusia 26490 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossier Paperblog

Magazines