C'était après un concert, assez tard, le bar était sur le point de fermer mais la clientèle nocturne abondait encore et toujours. Comment arriver à tendre l'oreille sur une pop subtile et gracieuse alors que le bruit environnant couvre fréquences, mélodies et harmonies?
- Avoir de bonnes oreilles? Oui, forcément, cela aide mais ne fait pas tout, à moins d'avoir des sens bioniques comme Super Jamie (ndlr. "L'homme qui valait 3 milliards").
- Se renseigner auprès du DJ et ensuite s'emparer du disque dans les jours qui suivent? Oui, exactement.
Bref, j'ai pu me procurer ce "When The Deer Wore Blue" du groupe danois Figurines qui m'a convaincu d'une chose : les scandinaves connaissent la meilleur recette pour faire de la pop. Ils savent puiser entre l'Amérique et l'Angleterre, entre les Beach Boys et Supertramp, entre les vagues californiennes et le pudding... Flirtant avec le psychédélisme ("Drove Your Miles"), des choeurs très seventies ("Let's Head Out") et quelques riffs rock'n'roll ("Drunkard's Dream"), Figurines est passé par Paris, dans une Flèche d'Or pleine comme un œuf d'autruche et franchement, cela valait le détour. Plus rock que sur le disque, le groupe a enflammé une audience décontractée, libérée de la pression d'une semaine de labeur et donc fortement "aware". Une excellente surprise.
Pour en savoir plus sur Figurines : http://www.myspace.com/figurinesdk