En matière civile, la façon la plus fréquente d'engager un procès est de procéder par assignation.
Mais entre le moment où vous avez un beau projet d'assignation tout brillant, et celui ou vous pourrez aller en découdre devant le juge, il se passe des choses.
Tout d'abord, cette assignation doit être signifiée à la personne du ou des défendeurs. Cela signifie qu'elle doit être adressée à un huissier qui va la communiquer officiellement au défendeur, autrement dit, la signifier.
Généralement, lorsqu'il y a des délais pour agir en justice, c'est la date du passage de l'huissier qui doit être prise en compte. Par exemple, si l'on veut contester en justice une décision d'assemblée générale de copropriété, le délai de deux mois concerne la signification par huissier. Il en va de même pour les prescriptions ou forclusions.
Une fois l'acte signifié à son destinataire, l'huissier retourne le "second original" à l'avocat. En effet l'acte est dressé en plusieurs originaux, dont un conservé à l'étude d'huissier, un autre adressé à l'avocat.
C'est précisément ce second original qui va faire l'objet du "placement".
Le placement consiste à informer le tribunal de ce que l'assignation a été délivrée et à lui demander d'engager l'instance initiée par cette assignation. On remet donc l'original au tribunal (depuis quelques mois, orné d'un joli timbre de 35 Euros, merci la gratuité de la justice...) qui par cette remise prend connaissance de l'assignation et du litige.
Ainsi, l'audience (de procédure ou directement de jugement, selon la juridiction) peut être mise en place et le débat contradictoire, commencer. Rideau !