La situation est subitement redevenue critique. A tel point que Galliani a convoqué Berlusconi (eh oui, pas le contraire! Bravo « président »!) pour une réunion de crise qui a duré plus de deux heures. Au final ils ont décidé de confirmer une nouvelle leur confiance à l’entraineur. Voici ce que rapporte le site officiel de l’AC Milan : « Réunion longue et constructive hier soir à Milan, au sommet de la société. Initialement, Berlusconi et Galliani se sont rencontrés pour examiner la situation. Ensuite Allegri s’est ajouté pour une analyse plus détaillée de la situation technique. Résultat : confiance confirmée à l’entraineur et présence à Milanello du président Berlusconi vendredi à la veille du déplacement à Naples. L’objectif : remonter au classement avec Massimiliano Allegri. » Version officielle.
La version officieuse parle d’un choix forcé. Principalement faute d’alternative. Allegri est sauvé par… le néant, celui des candidats-entraineurs de l’AC Milan! Selon certaines sources, les dirigeants avaient la volonté de confier l’équipe à Tassotti mais celui-ci aurait (une nouvelle fois) refusé, d’une part par choix personnel et professionnel mais également par solidarité avec Allegri. Il Tasso ne veut pas être le bourreau d’Allegri. Question de principe, de valeur. Un choix à respecter qui met cependant les dirigeants milanais dans l’embarra. Pire, dans l’impasse. Immobiles et impuissants. Peu importe la vérité entre la version officielle et officieuse. La décision est prise : Allegri est confirmé. Combien de temps encore? Que faire face à ce désastre? Quelle en est l’issue?
Vendredi, le superhéros Silvioman va enfiler sa cape et discuter individuellement avec chaque joueur pour tenter de les motiver un à un. Notre saveur est arrivé (LOL). Voilà le résultat de la réunion et la solution « miracle » qui évitera très certainement Milan de se faire humilier à Naples et contre la Juventus… c’est tellement évident. Trêve de sarcasme. La situation est grave. Les chiffres condamnent Milan : 14 points en 12 rencontres, 18 buts inscrits, 16 encaissés. On compte déjà 6 défaites dont 4 à San Siro, devenu une terre de conquête pour n’importe quelle équipe qui a un minimum d’organisation et de talent.
Les Rossoneri sont retombés dans leurs travers : pas de détermination nécessaire, équipe déséquilibrée et erreurs individuelles monumentales. Les adversaires marquent avec une facilité déconcertante. Dans ces conditions, il devient impossible pour Milan d’espérer s’imposer. Deux demi occasions (deux remises de touche!), deux buts offerts. Trop facile pour les adversaires, qui n’en demandaient pas tant. Ils mènent 0-2 sans avoir pratiquement rien fait! Entre les deux, un penalty envoyé dans la stratosphère (aucune excuse pour cela). C’est d’accord, on ne donnera pas de noms! Comment analyser un match dans ces conditions? Ce Milan sans queue ni tête n’ira nulle part. La saison va être pénible…
Car le pire dans tout cela, c’est de n’entrevoir aucune réelle solution. Le désespoir pousse à croire à des miracles. Comme un changement radical avec un autre entraineur (qui n’existe pas). Comment éviter qu’un con reste un con et qu’un médiocre reste médiocre? Que peut-on faire et qui a les pouvoirs pour que les défenseurs centraux n’offrent pas des buts à l’adversaire? Pour qu’un joueur marque le penalty égalisateur au lieu de faire un assist à Baumgartner? Le désespoir pousse à chercher systématiquement des coupables, à penser que tel ou tel changement, tel ou tel joueur aurait tout changé. On entre dans la logique de la contradiction. L’entraineur aligne Jacques? Il aurait du mettre Paul! La semaine suivante il inverse, le résultat est le même : quelle erreur! Il devait aligner Jaques, pas Paul! ?!?! Quoi qu’il fasse, c’est le mauvais choix. Ou alors il a tout simplement le choix entre une chèvre et un mouton qui sera de toute façon dévoré? Pareil pour le schéma tactique : le 4-2-3-1 est la meilleure solution! Voilà que l’équipe perd parce qu’elle n’est pas assez solide : on passe à la défense à 3 (ou plutôt à 5), ça ne change rien, on continue à encaisser et à ne rien (ou très peu) produire offensivement. Après avoir testé toutes les tactiques, rien ne fonctionne. Si l’adversaire est faible, ça passe mais dès que ça se corse, Milan coule. Mais c’est un problème tactique? Un problème d’entraineur?
C’est quoi le problème? Avec de mauvais joueurs, tu ne gagnes pas. C’est aussi simple que cela. On peut retourner le problème dans tous les sens, la conclusion sera toujours la même. Milan n’a aucun défenseur central digne de ce nom. L’équipe manque cruellement de qualité, de leader et par conséquent de personnalité. De nombreux joueurs sont surcotés (certains d’une manière incroyable). D’autres évoluent à des années lumières de leur potentiel. Dans l’effectif de 30 joueurs, il y en a peut-être 2 ou 3 qui se sauvent actuellement. La plupart des joueurs n’ont rien à faire à Milan. Et ce n’est pas qu’une question d’argent. Tout est une question de programmation. La Fiorentina a engagé 17 joueurs cet été avec un cout total de 12M d’euros (ce qu’a couté Pazzini à Milan), selon un projet bien précis. Des joueurs utiles et de qualité utiles à l’entraineur (Aquilani, Borja Valero, Pizarro, leurs défenseurs centraux… on ne va pas tous les citer) pendant que Galliani prolongeait Flamini, engageait Traoré et De Jong : bonjour la qualité et un rapport cout (masse salariale) / qualité à se taper la tête contre un mur. L’entraineur fait avec ce qu’il a. Le niveau de l’équipe est ce qu’il est. Les erreurs individuelles sont incalculables et enfoncent presque systématiquement Milan, parfois sauvé in extremis par une réaction rageuse et un adversaire qui ne pense plus qu’à se défendre.
L’AC Milan donne vraiment l’impression de ne pas pouvoir élever son niveau de jeu. Cette année, l’équipe d’Allegri est forcée de souffrir contre des adversaires moyens – bons. Les seuls victoires sont arrivées contre des équipes encore plus faibles et dès qu’un adversaire se montre un peu plus coriace, les Rossoneri souffrent. Parfois, aimerait voir le « vrai Milan » et malheureusement cette année, le vrai Milan est celui vu contre la Fiorentina : médiocre, une équipe de milieu de tableau, condamnée par ses propres erreurs et incapable de régler ses problèmes, avec une défense à la limite du ridicule, un milieu de terrain dépassé et une attaque qui a bien du mal à marquer contre des équipes organisées. Et dire que les 5 prochains matches sont face à : Napoli, Anderlecht, Juventus, Catania et Zenit Saint Petersbourg. Cinq rencontres qui vont marquer toute une saison : Milan risque de sombrer définitivement en championnat et en Champions League. Avec Allegri. Et son équipe de … Ça promet!
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