Free Mobile a aujourd’hui dévoilé la carte de son réseau mobile, indiquant ainsi toutes les zones couvertes par ses soins. Enfin pas vraiment, puisque la carte prend également en compte le réseau Orange loué par l’entreprise de Xavier Niel.
Comme nous pouvons le voir, le réseau est assez présent partout en France, si l’on enlève les quelques zones alpines un peu laissées pour compte. Dans le même temps, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, s’est attaqué à Free Mobile et à l’accord d’itinérance 3G avec Orange.
La course au low-cost avec l’arrivée de Free a eu des conséquences sur les opérateurs, sur la sous-traitance, sur les fournisseurs. Et la situation d’Alcatel s’est aggravée : -40 % en un an en France. On ne peut le nier. Dans la téléphonie, nos prédécesseurs nous ont laissé un capharnaüm. Nous commençons à y remettre de l’ordre. Casser les prix peut sembler de bonne guerre, mais cela a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d’emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d’appels, l’aggravation des difficultés d’Alcatel. Xavier Niel n’est pas responsable des choix de François Fillon en faveur de la 4e licence mais la situation objective nous oblige à prendre des mesures pour rééquilibrer la situation.
Confie-t-il à Usine Nouvelle lors d’une interview. Le positionnement est clair : Si Alcatel-Lucent va mal, c’est de la faute de Free. Pareil pour les difficultés des autres opérateurs. En bref, l’accord d’itinérance 3G entre Free et Orange suscite beaucoup de controverses, même au sommet de l’État. Mais cela n’empêche pas Free de dévoiler fièrement son réseau, sans aucune distinction entre son réseau propre et le réseau d’Orange.