Le Boulevard du Crime........... suite

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor


Nicolas-Médard Audinot venant de la foire Saint-Germain, inaugura le 9 juillet 1769 sur le boulevard du Temple, le Théâtre de l’Ambigu-Comique. Avec une troupe de jeunes enfants, il se produisit devant le roi Louis XV et la comtesse du Barry qui lui apporta son soutien.

Des pièces présentées firent rire à gorge déployée le roi et la comtesse ; la Guiguette, une pièce grivoise et la Fricassée   contredanse très polissonne.

Le roi,  toujours amateur de petites-filles, complimenta  chaleureusement Eulalie Audinot âgée de huit ans.  Les adolescents succédèrent aux acteurs nubiles, et  furent  un vivier pour la Comédie-Française. Les  pantomimes historiques et romanesques remplacèrent les pièces enfantines. Tout Paris tomba en adoration sous le charme de Louise Masson  dans « La Belle au Bois Dormant » . Frédérick Lemaître, fit, par son interprétation, d’une pièce médiocre « L’Auberge des Adrets » un véritable chef-d’œuvre en immortalisant le personnage de Robert Macaire.

Le 14 juillet 1827 un  incendie éclata, le théâtre fut anéanti en moins de deux heures. Il fut  reconstruit plusieurs fois, mais jamais à la même place.

Un acteur surnommé « le Grimacier » en raison de la mobilité de son visage, fonda le Théâtre des Associés » , un théâtre de marionnettes, dans un café spectacle qui fut racheté par Madame Saqui que l’on ne présente plus, mais qui profita de la Révolution de Juillet pour faire passer les sauteurs, danseurs de corde pour empiéter sur les pièces dramatiques plus « libres » dans tous les sens ». Elle avait déjà fait scandale en se présentant presque nue, dans un collant couleur chaire.

Le Théâtre des Délassements-Comiques dressa sa tente sur le Boulevard la même année en 1769 . Eclairé à la lanterne, ilbrula comme un fétu de paille et reconstruit aussitôt à la condition qu’ils ne se présentent pas plus de trois acteurs sur scène, et que ceux-ci soient séparés du public par un voile de gaze !!! La prise de la Bastille lui rendit la liberté  de parole, de danser, et de chanter . Les Délassements traversèrent tant bien que mal « La Terreur », mais un dictateur , par décret impérial en 1807 fit disparaître 25 établissements dramatiques dans Paris . Les Délassements Comiques mirent trente trois ans poiur se relever en remplacement  du Théâtre de Madame Saqui..

A SUIVRE