Hugo Chávez conseille au président américain nouvellement réélu de résoudre ses problèmes économiques et sociaux plutôt que de s'occuper de politiques internationales.
Par Daniel Mitchell, depuis Washington D.C., États-Unis.
"El Presidente, il vaut mieux piquer tout l’oseille que se contenter de 39,6% du magot."
J'ai déjà croisé des mauvais perdants, mais jamais de mauvais gagnants.
Eh bien c'est ce qui m'est venu à l'esprit en lisant la façon dont le dictateur du Venezuela, soutien d’Obama durant la campagne présidentielle, reproche déjà maintenant au Président de ne pas prêter suffisamment attention aux affaires domestiques.
Eh oui, le voyou qui a présidé au cauchemar économique de son pays a le culot de donner des leçons à la Maison Blanche sur la façon de conduire sa politique intérieure.
C’est assez difficile à croire, mais Obama est accusé d’un zèle redistributif trop faible !
Voici un extrait de ce que Reuters écrit sur le sujet :
Le Vénézuélien Hugo Chávez a conseillé au président américain Barack Obama, récemment réélu, de se concentrer… sur la résolution de ses problèmes internes. « Il doit penser en priorité à sa propre nation qui a beaucoup de problèmes économiques et sociaux. C'est un pays divisé, caractérisé par une fracture sociale, avec une super-élite qui exploite le peuple », a déclaré jeudi soir le président socialiste lors de sa première réaction à la victoire d'Obama, cette semaine... Chávez, 58 ans, discret sur son âge ces temps-ci, après un an de traitement affaiblissant suite à ses deux épisodes de cancer, avait soutenu Obama contre son challenger républicain Mitt Romney dans la course à la Maison Blanche.
Chávez est un bandit méprisable et un illettré économique. Donc, s’il se lamente au sujet d'Obama, c’est le signe, au moins, que le président n’inscrit pas rapidement le pays dans la mauvaise direction.
Est-ce un compliment en demi-teinte ? Bien sûr.
Mais même si je critique régulièrement la politique d'Obama, je suis sûr à 99% que c'est une bonne chose que Hugo Chávez soit déçu.
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Sur le web.
Traduction : Raphaël Marfaux pour Contrepoints.