Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancoeurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Depuis la fin de la saga Harry Potter, les fans (moi compris) de J.K. Rowling se demandaient quel serait son avenir romanesque. Lorsque la sortie d’Une Place à prendre a été annoncée, il ne m’a pas fallu réfléchir longtemps avant de le précommander malgré le mystère entourant son contenu.
Une Place à prendre nous emmène à Pagford, une petite ville d’Angleterre au charme victorien, dont le calme apparent est troublé par le décès soudain de Barry Fairbrother. Notable et élu local, sa disparition laisse donc une place vacante. Les élections pour le remplacer vont faire émerger de nombreux secrets.
Au premier abord, il paraît clair que l’on est loin du fantastique monde des sorciers et pourtant entre Une Place à Prendre et Harry Potter le fossé n’est pas si profond que cela. On y retrouve bon nombre de ses thèmes de prédilections comme l’adolescence, l’obsession de la mort ou encore un critique de la société britannique.
Beaucoup plus adulte que sa première saga, J.K. Rowling a décidé de « grandir » avec ses fans de la première heure en offrant une comédie de moeurs réjouissante et sombre à la fois.
Si au début, j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit et à retenir les liens entre les multiples personnages, il y a quelque chose dans ces pages qui vous rendent accro malgré vous.
L’humour grinçant so british et les multiples mystères qui se dévoilent au compte goutte nous poussent à toujours lire plus.
Les plus jeunes (ou les âmes sensibles) pourront être rebutés par les 75 première pages qui ne cessent de raconter sous différentes formes la mort du « héros » de ce roman, tandis que d’autres y verront un véritable tour de force. On se retrouve partagé entre une sensation de malaise grandissante et, en même temps, l’un de ses personnages finit par nous parler plus que les autres.
J.K. Rowling ose et c’est une véritable réussite. Elle prouve encore une fois son immense talent de romancière. Cru, osé, franc du collier, vrai, voici autant d’adjectif qui peuvent décrire cet après-Harry Potter. Une chose est certaine, ce roman à une Place à prendre dans votre bibliothèque !
Cette chronique a d’abord été publiée sur le site La Main Enchantée.
Ce livre entre dans le cadre des Challenges 1% Rentrée Littéraire 2012 de Hérisson et Mimipinson et La Plume au Féminin lancé par Opaline.