Le duo franco-américain accompagne la sortie de son troisième et somptueux album par une tournée européenne. Ratés à Paris en mai (les places se sont vendues en quelques jours), nous voilà partis les rejoindre à Berlin. Eh oui, on est comme ça !
Après une première partie plutôt soporifique et sans grand intérêt, Beach House arrive sur scène à 20h45 précises dans un éclairage sombre et une salle comble (le concert était complet depuis longtemps). Les premières notes de Wild résonnent, et force est de constater que le son déployé par le trio prend une dimension impressionnante en live. La voix androgyne de Victoria Legrand est parfaitement calée. Victoria justement ne bouge pas d’un millimètre, debout derrière son clavier, veste allongée et cheveux déployés, sa silhouette rappelle celle de Lou Doillon. Les titres s’enchaînent à la pelle, presque sans interruption, l’éclairage est classe et sobre. Il faudra attendre 5 ou 6 morceaux pour que Victoria lance un “thank you for coming tonight« .
Les titres défilent, allant puiser allègrement dans les “classiques » de l’album Teen Dream (Norway, Walk In The Park, et surtout Zebra, grandiose en live) sans négliger Bloom, le dernier opus, avec les très beaux Lazuli, The Hours ou Other People. En fait, 9 des 10 titres de Bloom seront honorés, avec un final flamboyant, presque noisy, où Victoria s’est enfin lâchée, voire déchaînée (si si, c’est vrai !)
Au final, on vous confirme que l’aspect scénique n’est pas la principale raison d’aller voir Beach House, mais la dimension sonore dont le trio fait part laisse une bonne petite claque dont on avait besoin pour affronter l’hiver !