Une promenade de santé
Poursuivant la maladie
Inutile de lutter
Son cas s’est réglé aujourd’hui.
A quoi cherche-t-il donc à échapper
Le teint vermeil
Les joues mal rasées
Coquillages dans le creux des oreilles
Marchant si vite qu’il passe à coté
De la beauté de ses sens en éveil.
La panique l’envahit rien qu’à la perspective
D’un slalom inévitable
Robotique et misérable
Sans aucune frénésie sur l’une ou l’autre des deux rives.
Le contrôleur
E(S)T
La bête badgée de l’industrie
Qui reproduit en masse les boulons pétés
Et qu’on ne peut trouver qu’à la fabrique aux idioties
Et aux tsantsas des réducteurs de têtes cotés
Bien beaux
Bien civilisés
Tout nouveau
Tout frais.
Et s’il allait leur lécher la vitrine
A grands coups de langue désireuse
Pendant que se consomme la nicotine
Et que les boites se vident de leurs berceuses.
Il se contente pour l’instant de slalomer
D’un point A à un point B
Au milieu d’éclats de voix qui insufflent de la vie aux quartiers
Les plus casaniers où des inexpressifs gueulent car ils sont déjà couchés.
Des choses se passent
Tandis que les prisonniers des musées se prélassent
A l’abri des regards
De tous les barjos hagards
Trainant les rues les soirs
Qui ne gagnent en crédibilité
Qu’une fois qu’on les a enterrés
Les voilà qui se rapprochent enfin de la félicité.
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