Le registre noir est familier à Philippe Djian. Mais il va, si possible, encore plus loin ici que dans ses autres livres. Lui-même semble avoir éprouvé quelques difficultés à s’y engager totalement. La forme de Vengeances en est le signe (mais pas la preuve). Les morceaux du récit se succèdent sans transition, chacun d’entre eux désigné par un doigt pointé sur le début du premier paragraphe. La première et la troisième personne alternent. Tantôt, Marc est le narrateur, tantôt, ses sentiments et les événements sont racontés de l’extérieur. Cela crée un effet de flou qui accentue le manque de repères. Si bien qu’il faut une pirouette pour sortir un instant de la glu dans laquelle nous sommes plongés, quand Marc dit à Martine qu’il aurait préféré s’appeler Philippe et que celle-ci lui répond : « Quoi ? Mais vous êtes fou. Mais quelle horreur. » Signé Djian.
Le registre noir est familier à Philippe Djian. Mais il va, si possible, encore plus loin ici que dans ses autres livres. Lui-même semble avoir éprouvé quelques difficultés à s’y engager totalement. La forme de Vengeances en est le signe (mais pas la preuve). Les morceaux du récit se succèdent sans transition, chacun d’entre eux désigné par un doigt pointé sur le début du premier paragraphe. La première et la troisième personne alternent. Tantôt, Marc est le narrateur, tantôt, ses sentiments et les événements sont racontés de l’extérieur. Cela crée un effet de flou qui accentue le manque de repères. Si bien qu’il faut une pirouette pour sortir un instant de la glu dans laquelle nous sommes plongés, quand Marc dit à Martine qu’il aurait préféré s’appeler Philippe et que celle-ci lui répond : « Quoi ? Mais vous êtes fou. Mais quelle horreur. » Signé Djian.