Dimanche 11 novembre, 2012
Hot Chip au Casino de Paris – Festival les Inrocks Volkswagen
Après la sortie de leur dernier album « In Our Heads », Hot Chip confirme son talent en studio. Alors que valent-ils en live ? La réponse au festival les Inrocks Volkswagen.
Il y’a de cela quelques mois, nous vous avions parlé de l’album prometteur de Hot Chip, « In Our Heads ». Adopté au sein de la rédaction depuis, nous voulions savoir ce que les Anglais proposaient en live.
Il faut dire que nous étions frileux. Allions-nous assister à un long déroulé promotionnel de leur dernier album ou débuterions-nous notre nuit de sommeil au Casino de Paris ? En effet, Hot Chip n’a pas la réputation d’être un groupe bâti pour du live.
Entrée au Casino de Paris, le lieu est prestigieux. Je vous épargne tout le blabla mais y mettant les pieds pour la première fois, je suis assez surprise de la beauté de l’endroit. Premier constat, je me rends compte que j’assiste bien à un concert organisé par les Inrocks. Le public du Pitchfork Festival s’est donné rendez-vous dans le hall d’entrée en attendant patiemment la prestation de Hot Chip tout en sirotant leur champagne.
La salle est pleine à ras bord. Hot Chip débarque et commence à gâter ses fans en interprétant « Shake a Fist », un de leurs premiers tubes. La physionomie du groupe est assez atypique. Une batteuse montée sur piles, un guitariste énergique, un bassiste-percussionniste ainsi que Alexis Taylor au micro et collé à son comparse Joe Goddard qui est lui au clavier.
Voici pour votre plaisir le titre « One Life Stand » filmé par mes soins :
Le quintet ne laissera aucun repos à son public pendant 1h de set. Le show est millimétré, les chansons s’enchaînent sans même laisser au public le temps de reprendre son souffle. Le groupe a concocté un set purement énergique en piochant dans ses meilleurs morceaux. Ainsi, « One Life Stand » électrise la foule parisienne qui en redemande malgré un son frisant l’insoutenable.
Alexis Taylor, du haut de son mètre 60 et nageant dans sa chemise XXL a une voix bien plus appréciable qu’à l’accoutumée. Par exemple, son duo avec Joe Goddard sur « Don’t Deny Your Heart » était bien plus charnel. Le groupe est une véritable boite à rythmes et manie habilement les longs crescendos sur « Flutes » et remixe son légendaire « Ready For The Floor » en version électro minimale avec quelques touches pop qu’il maîtrise parfaitement.
Les anglais séduiront ce public bien-pensant avec « Over and Over » et ses envolées électroniques. Les spots fluos qui colorent ce concert mettent en lumière de frénétiques déhanchés incontrôlés. Après une reprise de Fleetwood Mac molle du genou et quelques mots en guise de remerciements de la part de Joe Goddard, Hot Chip clôturera son show sur « I Feel Better » en mélangeant house et rythmes caribéens.
Pas de place pour un rappel malgré de longs applaudissements de la part du public encore en sueur suite à la prestation énergique et maitrisée des cinq geeks de la pop électronique. Pressée d’obtenir les impressions d’Audrey Pulvar, je n’ai gagné que la bousculade de Gaspard Ulliel et autres guests des soirées parisiennes dont je taierai les noms.
M’extirpant de la foule, je repars convaincue de l’énergie propulsée par Hot Chip qui n’en finit pas de surprendre.
Julie Buda