Paradis perdu à 500 m

Publié le 11 novembre 2012 par Ladyblogue

Journée ensoleillée, ciel bleu.
On file à la mer.
Direction Bénodet, du côté de la mer blanche.
On jette nos blousons sur le sable, il fait chaud. On enlève les chaussures pour apprécier l'eau glacée.
Elles fabriquent des "boules d'attaque". J'entends leurs rires mêlés à ceux de l'océan.
Putain qu'on est bien...
J'enfonce mes pieds dans le sable mouillé comme pour faire partie de lui. Je lève la tête vers ce bleu digne d'un dessin animé. Je regarde les gens passer. Y'a du monde, sortie du dimanche, les familles, les gamins qui courent partout, les vieux petits couples bras dessus bras dessous.
Et puis arrive l'heure de rentrer. 
On ensable la voiture.
Bénodet > Quimper.
Musique à la radio. Kool & the Gang. Je chante. Et puis rapidement mes yeux se posent - comme à chaque fois - sur ces panneaux de signalétique de merde. Ca pullule. Ca pue tout court. Ces panneaux qui viennent nous déglinguer nos arbres, nos buissons, nos paysages. Des "Carrefour à 5 min", des "Hôtel machin à 500 m", des "MacDo tout droit"... C'est comme ça tous les deux mètres. Y'en a partout. On est encerclé. Bras en l'air, ne bougez plus ! Vous êtes cernés !
On n'arrête pas de nous parler d'environnement à tort et à travers... Alors pourquoi "ça" ? 
Bientôt on va nous les foutre sur nos plages ces putains de panneaux !
Sérieux...
Faut faire des choix.
Soit on laisse nos paysages à la dérive, soit on trouve une solution. Bien sûr, si on vire tout, ça va gueuler. Les commerçants vont monter au front. Bien sûr. 
Chacun doit faire son business, mais faut trouver un autre moyen que celui-là.
Faut arrêter de tout défoncer.
La Bretagne est un paradis. Attention qu'elle ne finisse pas en paradis perdu.