La pression des lobbies plus forte que le Grenelle ? François Grosdidier, député de la Moselle, rend ses réserves publiques par une lettre à ses collègues UMP, qui les incite à voter contre le projet de loi. L'esprit de la loi et du Grenelle est dénaturé : la "Haute autorité OGM" deviendrait un organe purement consultatif, qui exclurait la société civile ; un délit de "Fauchage" serait inventé et assorti de deux ans de prison ; des distances "légales" (47m) seraient établies entre champs OGM et champs traditionnels ou bio, alors que la dissémination, qui se fait au gré des vents, opère sur des centaines de kilomètres. Ces mesures ne plaisent ni à Jean-Louis Borloo, ni à Nathalie Kosciusko Morizet, ni, théoriquement, à Nicolas Sarkozy puisqu'il déclarait le soir du Grenelle :
« La vérité est que nous avons des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ;[…] sur le contrôle de la dissémination des OGM ; […] sur les bénéfices sanitaires et environnementaux des OGM. »Le gauche, les verts, la société civile et la population dans leur majorité rejettent également la présence d'OGM dans nos assiettes et dans nos champs. On se demande par quel miracle le projet de loi pourrait être finalement adopté en l'état. Le miracle du lobbying de la FNSEA et des semenciers, que dénoncent entre autres François Grosdidier, le film Le Monde selon Monsanto, et Christian Vélot ?
Voyez le reportage de France 2 à ce sujet (il sera disponible ce soir)
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