20 choses que je n’oublierai pas de sitôt du Festival du Film Coréen à Paris 2012
Par Tred
@limpossibleblog
C’est dur de quitter un festival après l’avoir vécu au
quotidien pendant huit jours. Huit jours de films, de rencontres, de rires, de
débats (d’engueulades ?), de doutes, d’attentes. Huit jours à vivre le
cinéma coréen comme on a rarement l’occasion de le vivre en France. Le
Festival du Film Coréen à Paris est
terminé, et j’ai essayé de rendre compte au mieux du festival dans ces pages,
de le raconter à travers mes yeux et mes mots. Certains d’entre vous n’auront
pas tout lu. D’autres n’en auront pas eu assez. Et moi, il y a certaines choses
que j’ai envie d’écrire pour ne pas les oublier. Des constats, des choses que
le FFCP m’aura permis de vivre, d’autres qu’il m’aura apprises, et des
situations que j’espère ne plus jamais vivre. Alors comme
l’an passé, voici ce que je retiendrai du 7
ème Festival
du Film Coréen à Paris, cru 2012.
- L’écharpe rouge n’est toujours pas passée de mode dans la
garde-robe féminine coréenne. Je l’ai encore aperçue dans le décevant Ashamed
- Le cinéma coréen fait une grosse obsession sur les
excréments. N’est-ce que le reflet d’une obsession de la société
coréenne ? En tout cas, le caca était de tous les films de la sélection ou
presque. En ressort comique, entre autres, dans « Masquerade », « Romance Joe » ou « Love Fiction ». Au détour
d’une phrase dans « Two Lines ». Ah oui, et aussi un tout p’tit peu
dans « Faceless Things ».
Un tout p’tit peu.
- Pour frimer auprès de mes potes, en général, je montre ma photo avec Choi Min-Sik. Maintenant,
pour frimer auprès de mes copines, je pourrai leur dire que j’ai vu Lee Jung
Jae en chair et en os. J’aurais dû prendre une photo avec lui, comme preuve.
Mmmm, je me demande si le fait que j’ai serré la main de Kim Kyung Mook impressionnera quelqu’un un jour…
- Plus jamais je ne manifesterai ma souffrance à entendre
un cri aigu dans une salle de cinéma. Surtout si je suis assis à côté du duo
moqueur de Made in Asie qui aime tant rire de moi.
- J’étais content d’avoir l’opportunité de voir « War
of the Arrows » sur grand écran, et finalement, je ne l’ai même pas vu. Si
j’avais pu l’échanger contre « From Seoul to Varanasi »…
- Maître Yoda a vraiment existé. Il n’était ni petit, ni
vert, mais architecte, coréen, et s’appelait Chun Guyon.
- Fantasmagorique est un adjectif qui fait rire les gens.
Allez savoir pourquoi.
- Des gens étranges arpentent les salles de cinéma, même au
FFCP. Il piquent des crises honteuses et prennent les bénévoles du festival
pour leur chien si les sous-titres s’affichent mal.
- Ceux qui ont vu « Silenced »
ne te croient pas si tu leur dis que non, tu n’as pas pleuré devant le film.
Sérieusement. Mais puisque je vous dis que je n’ai pas pleuré !
- Ne jamais, jamais, sous aucun prétexte, mentionner le
Festival du Film Coréen de Londres au directeur du Festival du Film Coréen de
Paris. Autant mettre Bruce Banner en colère.
- Je vois le mal partout, ou entendre avant chaque film la
pub pour Asiana Airlines où la voix-off française prononçait le nom de la
compagnie à la coréenne, « Achiana Airlines », est une réminiscence
de la thématique scato de l’année ?
- Des spectateurs qui comptaient voir Masquerade se sont
rabattus sur « Self Referencial Traverse » parce que le film avec Lee Byung Hun était complet. Il
paraît que certains sont encore dans les couloirs du Saint-André des Arts,
décidés à hanter cette salle qui les a traumatisés…
- Je me demande si Renaud Lavillenie s’est entraîné en
faisant la position du lion pour décrocher sa médaille d’or en saut à la perche
à Londres cet été, comme dans « Dr Jump ». Paumes de la main
ouvertes, et langue bien tirée. Hein ? Non monsieur le directeur, je
parlais des Jeux Olympiques de Londres, pas de leur Festival du Film Coréen.
Promis.
- Un conseil. Si un jour vous êtes invité à la soirée du
staff du FFCP pour fêter la fin du festival, ne mangez pas dans les 24 heures
précédentes. On vous fait manger au moins trois kilos de poitrine de porc
grillée par personne. Ah, et tant que vous y êtes, n’y affichez pas vous beaux
vêtements tout neufs que vous venez d’acheter. Mettez quelque chose qui ne crains
pas de sentir le cochon grillé pendant trois jours.
- Les billets pour « Dr Jump » indiquaient « Dr Dump ». Je vois le mal partout, ou ça
aussi c’est une réminiscence de la thématique scato de l’année ?
- Mes deux films préférés du festival, « Talking Architect » et « Romance Joe », sont
également les films préférés du festival d’ID de Made in Asie. Une telle concordance de goût, inédite, risque de
provoquer une faille temporelle cataclysmique. Ou un trou noir. Ou annonce
peut-être que les Mayas avaient raison et que la fin du monde est proche… Oui,
ça peut aussi rester sans conséquence, c’est vrai.
- Hé mais… mais… j’ai pas vu « Penny Pinchers »
moi ! Zut alors, j’ai raté un des films de la section Paysage !
Hein ? Ah, on me fait signe en régie que je n’ai pas raté grand-chose…
mais quand même.
- Dans les années 50, en Corée, si tu passais devant
une boutique et que les rayonnages étaient bien disposés, tu peux être sûr
qu’une femme de professeur y bossait.
- Cette année au festival, j’ai vu un film dans lequel la
mascotte de la police coréenne, un bonhomme en bois, se fait astiquer le bas
ventre par une femme. J’en ai vu un autre dans lequel un homme lèche les
aisselles poilues de sa copine. Et un autre dans lequel un homme défèque sur un
type qui a un sac sur la tête. Vous voyez où je veux en venir ?....... moi
non plus, mais franchement, j’ai quand même vu des choses bizarres au FFCP
cette année.
- Les mecs de Kim Bong Park ont enfin effacé leur dette à mon égard, avec des intérêts en
bonus, merci les gars. Mais désormais, Pierre Ricadat me doit une bière…