L’autre jour, on m’a dit que « Playlist » et « Podcast » ça faisait un peu vieux et que ce serait plus actuel de dire « Mixtape ». Même si je trouve ça parfaitement idiot, il faut bien reconnaître que la plupart des DJ aujourd’hui mettent leur mix sur Soundcloud en marquant Mixtape, comme si c’était une K7 TDK où ton cousin avait copié des morceaux de hip hop enregistrés sur Radio 7. Mais je m’égare.
Comme je suis quelqu’un de très influençable, j’ai décidé d’appelé les Mixtapes de la Grande Dépression, des Mixdép’. C’est voté et acté. Je pourrais revenir dessus à la manière d’un Jean Marc Ayraud qui a changé d’avis.
Ce mois-ci, c’est sans aucun sourire que je vous ai concocté une sélection de tubes dépressifs pour bien chouiner sur son clic-clac.
On commence avec le regretté Elliott Smith et « I didn’t understand », un hommage au « Because » des Beatles qu’il avait également repris.
On enchaîne avec Balacade et son planant « Ghost Car » qui donne envie de louer une autolib’ et de faire des tours de périph’ à 15km/h.
Je vais passer pour un con mais je ne connaissais pas Damien Rice. « Delicate » a le charme d’une ballade adolescente. En plus, je crois que le gros Hurley l’écoute sur la plage de Lost.
Lescop et Dorothée de Koon nous livre un beau morceau de pop noire avec « Le mal mon ange », entre variété et underground.
Je cherche à mettre plus de morceaux worldwide dépressifs (si vous avez des titres à me proposer [email protected]). Ce mois-ci, mon choix s’est porté sur Eleni Vitali une chanteuse grecque, qui interprète « Oi Dramoi Pou Agapisa ». Le titre aurait pu rester dans l’anonymat si Lana Del Rey n’avait pas chanté la même mélodie sur « Video Games ».
Lors de son concert au Grand Rex, Woodkid avait dédicacé « Brookyn » à tous les dépressifs de la salle. Je l’ai bien sûr pris pour moi.
C’est une fan du site, qui m’a confié que Soko « Shitty Today » était le morceau qu’elle écoutait le plus quand elle était en période de règle. Je l’ai cru sur parole.
James Brown reprend « I cried » de Tammi Terrell. Sans le vouloir, on repense à son ex.
Sufjan Stevens est un type brillant qui avait l’ambition de faire un album pour chaque état d’Amérique. « Flint (For The Unemployed And Underpaid) » ouvre l’album Michigan et rend un vibrant hommage à la principale activité de la ville de Détroit : le chômage.
« Cet air là » de France Gall était un peu mou du genou. April March donne à ce morceau l’aspérité mélancolique qui lui manquait.
Je vous donne rendez-vous en décembre, pour la dernière mixdep’ avant la fin du monde.
Au revoir les amis.
Yves