Passage Darcy,à Dijon,dans le local de l’A.B.C., Edwige Simonin expose jusqu’au 1er décembre. Très intéressant.
Cette artiste plasticienne explore depuis un moment le monde du vêtement, et du textile en général. Cette fois,elle s’intéresse à la toile du peintre, au châssis.
Elle fait dévier l’objet de sa route ancestrale et traditionnelle et habituelle…(je dirais qu’elle déroute. Dans tous les sens du terme!! ) La toile ne sert plus à recevoir une peinture. Le cadre ne sert plus à tenir la toile tendue. Voilà des objets qui ne jouent plus leur rôle.
Edwige Simonin torture l’objet en question. Elle arrache la toile du châssis, la découpe en lanières…Et, sortie de son cadre, la toile y revient malgré tout, par des chemins détournés, en bandes de tissus enroulées, entre-croisées, tissées, rattachées au bois du châssis…Mais demeurant à l’extérieur. La toile s’est échappée de sa prison.
En fait, cet outil d’artiste reste dans l’univers artistique. Sauf qu’il change de place et de mission. Il devient matériau. Et non plus réceptacle ou support. Edwige Simonin le sculpte.
La chose obtenue contient aussi une valeur plastique. Côté couleurs,matières et formes, le regardant a un net plaisir esthétique.
Dans cette expo, l’artiste a aussi découpé des coutures d’habits, aboutissant à de fines lanières de tissus divers. Et,avec ces lignes,elle dessine au mur des rosaces et autres figures géométriques. J’aime l’idée. Mais la rigidité des figures tracées au mur me gêne un peu. Il est vrai,que,à voir ses dessins sur carton d’invitation ou blog,on devine son attirance pour une certaine rigueur mathématique du dessin.
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