A l'instar de Björg, bien que pour des raisons différentes, Berglind Margo Tryggvason Þorvaldsdóttir ne manque pas d'un certain courage. Voire d'un courage certain. Car ses assertions devraient réjouir les suffragettes de l'univers au moins autant que les dunes de la Mongolie intérieure peuvent satisfaire l'appétit glouton d'un mouton Islandais.
Pour cette étudiante de 22 ans les combats menés par les féministes d'aujourd'hui s'inspirent de motivations soixante-huitardes anachroniques. L'égalité des chances et des droits étant, selon elle, désormais acquise, Berglind se gausse de cette loi qui impose la parité homme-femme sans tenir compte des qualités et des compétences des uns et des unes, tout en préservant des privilèges qui assurent aux secondes la plaisante satisfaction de se faire inviter par les premiers dans un bon restaurant.
Si je partage largement les hésitations de Berglind quant aux modalités d'application de cet inflexible "50/50", je reste plus circonspect sur le postulat initial; lequel mériterait sans doute une vérification plus approfondie. Car il n'est pas dit qu'à compétences, qualités ou expériences équivalentes, la femme l'emporte souvent sur son rival masculin. Même s'ils sont deux fois moindres qu'en France, les écarts de salaires entre gentes dames et charmants damoiseaux Islandais restent en moyenne autour des 15%.
Pour ce 7e et dernier "Paroles d'Islandaises", l'étudiante en "sciences équines" offre un témoignage discordant qui fera monter sur leurs grands chevaux les défenseurs des droits des femmes, mais qui permet d'appréhender le sujet sous un angle qui n'est pas dénué d'intérêt.
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