Actes Sud, 10 août 1993, 151 pages
Résumé de l'éditeur :
Femme déchirée, femme déchaînée, la narratrice est un écrivain qui tente de raconter l'histoire de Blanche, une éblouissante cantatrice que la mort ronge vivante.
Mais elle est d'abord la mère de Sylvestre, l'enfant autiste qu'elle veut à tout prix faire accéder à la vie et au monde des autres. Or le petit prince cannibale en ce combat dévore les phrases, les mots de la mère écrivain.
Dès lors c'est un véritable duo concertant qui s'élève dans les pages du livre entre deux voix, entre deux femmes, l'une, superbement triviale, s'affrontant à tous les interdits et préjugés qui menacent son enfant, l'autre, la romancière, passionnée, dont les espoirs et les désespoirs se mêlent à ceux de Blanche, son héroïne.
Publié en 1990 par Actes Sud, ce texte flamboyant, inclassable, a reçu le prix Goncourt des lycéens 1990.
Mon avis :
Oui, le personnage de Blanche apparaît, mais en filigrane. Car le personnage principal, c'est Jean, qui a décidé de changer de prénom, car Jean n'est pas intéressant et il est mort.
En s'ouvrant à la vie, l'enfant autiste change de nom et devient Sylvestre.
La mère peut alors raconter ses jours et ses nuits pour arracher son fils à l'autisme et à ses "crises".
Son amour, toujours, plus fort que tout ; plus fort que sa fatigue et son découragement ; plus fort que son envie d'écrire.
Un très beau roman, mais qui ne sera pas un coup de coeur, car elle fait la part trop belle à la mère et peu aux autres acteurs (même si l'auteure les remercie en début dédicace).
La musique qui teint peu de place dans ce roman, même si le personnage de blanche est une cantatrice et même si un flûtiste vient aider Jean-Sylvestre a sortir de son autisme.
L'image que je retiendrai :
Celle des "crises" de Jean-Sylvestre au supermarché, que les personnes autour qualifient de crise de colère.