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John Fullbright à Toogenblik, Haren, le 9 novembre 2012

Publié le 09 novembre 2012 par Concerts-Review

Haren: latitude 50° 48' Nord - longitude 5° 14' 24" Est, avant - guerre, les  villageois pratiquaient la culture du chicon, sauf ceux qui bossaient à la cimenterie.

Coup d'oeil à l'almanach reçu de tante Joséphine: vendredi 9 novembre,  singer/songwriter's day, le vétuste  Toogenblik propose au clair de lune: John Fullbright.

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Sur place, pas mal de monde , le jeune homme avait fait forte impression en 2011.

21:1O, après le laïus de Luc, un enfant de choeur armé d'une acoustique et d'un harmonica prend place derrière le micro: John Fullbright, 24 ans, Bearden, Oklahoma!

Deux albums seulement, le live '  Live at the Blue Door' ( 2011) et ' From the ground up' ( 2012).

N'ai pas bien compris ce que la speakerine a proclamé, mais en fait je ne suis pas âgé de 20 ans, j'en ai quatorze et six mois, je suis le Peter Pan ou le Benjamin Button du folk blues, et il entame un bluesy folk persuasif,' Gawd above'  empreint d'une étonnante maturité pour un garçon qui n'a pas encore vraiment vécu.

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Toogenblik, I'll play some new songs while I'm sober,  après avoir avalé deux lampées d'une Trappiste ambrée, il attaque une ballade ..I didn't know I was in love with you till you were gone...

Les comparaisons vont bon train, en commençant par Woody Guthie, originaire du même bled, certains avancent Townes Van Zandt ou Steve Earle, John Prine préconise un voisin, un autre y entend du John Hiatt... on peut t'assurer que John mérite tous ces rapprochements, à peine deux titres et t'es déjà éclaboussé par son talent de lyriciste, sa voix expressive et son jeu assuré.

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En picking, ' Satan and St. Paul' , vaguement basé sur les accords de ' St James Infirmary' et chanté d'un timbre rocailleux à la Tom Waits.

Il m'arrive de composer deux titres le même jour, le mélancolique ' Unlocked Doors' a été écrit juste après le précédent.

Par contre je ne peux pas composer when I'm on the road, la suivante est l'exception confirmant la règle: Ulysse rentre à Ithaque .... I'm going home... où est Pénélope?

Let's go country, ferai de mon mieux pour sonner comme Willie Nelson, la merveilleuse ballad ' Me Wanting You' .

Un virage Bob Dylan excité et bluesy, époque ' Freewheelin'', I gotta go , I gotta go.. répète le gamin, les clients battant du talon pour accompagner le discours nerveux.

Le Waltzing Matilda/ Tom Traubert's Blues  de la soirée: ' Forgotten Flowers', old-fashioned charms ...

Indémodable!

Puis un cabaret tune rappelant Leonard Cohen ' Fat Man'.

Fullbright maîtrise  toutes les facettes roots/americana à la perfection, avant la pause l'assemblée sera gratifiée d'une dernière pièce brise- coeur, destinée à la vente de mouchoirs en soie.

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Set 2

Il débute par ' High Road', une merveille de short story, un drame rural poignant dans la lignée de John Steinbeck .

Clint Eastwood  compte en faire une version cinéma!

' Jealous Man'  de Hoyt Axton, le mec qui a écrit 'The Pusher', un ragtime à l'arraché.

'Safe to say' is a new one, in fact, j'ai essayé d'écrire une chanson d'amour, après-coup tous les clichés que j'y ai insérés  m'ont sauté aux yeux.

A la Jackson Browne, le downtempo ' I only pray at night' suivi du bluesy ' All the time in the world'.

Toogenblik, merci  à vous d' être venus, it' s just like paid vacation, de plus, parmi vous, il y a un individu s'étant déplacé depuis Copenhague juste pour ce show, je lui dédie ' Jericho', une plage majestueuse.

Que vibrent les trompettes!

Tout le monde sait qu'un singer/songwriter n'a pas le droit d'être heureux sous peine de tomber dans la mélasse, the only songsmiths I know capables d'écrire une rengaine allègre sans sombrer dans le ridicule se nomment Woody  Guthrie et Jesse Winchester...what's so fucking bad about happy? ... avec en bridge un  sifflet mélodieux.

 Néanmoins, I wrote a happy song which is called ' Moving', elle terminera le concert!

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Public debout et retour du troubadour.

Sur le piano désaccordé et poussiéreux,dormant sur scène depuis 37 ans, le jazz standard ' Ain't nobody's business' , suivi de ' Song for a child', titre commencé lors de la naissance de sa nièce et achevé, bien plus tard, lorsque l'épouse de son frère a enfanté de deux garçons, so, there's a verse for the girl and another one for the boys.

La tendre berceuse clôture cette soirée exceptionnelle.

Le copain de Hans Christian Andersen: stunning gig, I'll drink another Duvel avant de rejoindre la petite sirène!


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