A l’appel des syndicats du privé GSEE et du public Adedy, des rassemblements sont prévus à partir de 15HOO GMT dans le centre-ville au cours du débat sur le budget au parlement qui prévoit des économies de 9,4 milliards d’euros.
Le gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras rassemble une confortable majorité de 169 députés sur les 300 du Parlement, dont 126 de droite Nouvelle-Démocratie, 27 socialistes Pasok et 16 de la Gauche démocratique Dimar.
Mais s’il n’y a pas d’enjeu sur l’adoption du budget 2013, le risque d’éventuelles défections des députés surtout dans les camps du Pasok ou de Dimar ne sont pas exclues comme s’est passé lors de l’adoption mercredi de la loi sur les mesures 2013-2016, adoptée avec une courte majorité de 153 députés.
Le budget 2013 prévoit la poursuite de la récession pour la sixième année consécutive, le PIB devant chuter de 4,5% contre une contraction de 6,5% attendu en 2012.
« L’objectif est d’atteindre, après plusieurs années, un excédent primaire en 2013, prévu à 800 millions d’euros, soit 0,5% du PIB », a indiqué samedi au Parlement le ministre grec des Finances Yannis Stournaras. Face à la colère des Grecs, qui vont connaître de nouvelles coupes dans leurs salaires et retraites, le ministre a reconnu « les sacrifices » des citoyens, qui ont contribué « à une baisse importante du déficit public ».« Je rappelle qu’en 2009 le déficit public était 15,5% du PIB » avant d’être progressivement réduit ces dernières années, a dit M. Stournaras. « Les économies votées mercredi permettent de réduire le déficit public autour de 5,5% du PIB en 2013, soit 9,4 milliards d’euros », a-t-il ajouté.
En 2012, le déficit est attendu à 6,6% du PIB.
Pour les créanciers du pays, UE et FMI, la poursuite de la rigueur est la condition nécessaire pour le versement de la tranche vitale de 31,2 milliards d’euros des prêts promis au pays et retardée depuis juin.
« L’an 2013 est crucial pour le démarrage de l’économie grecque, les capitaux européens vont permettre la recapitalisation des banques et la tonification des investissements », a souligné M. Stournaras. « Il y a peu de temps la Grèce était un pas avant sa sortie de la zone euro. Ce n’est plus le cas maintenant », a-t-il assuré.
Environ 70.000 ont manifesté mercredi soir sur la place Syntagma devant le Parlement lors du vote des mesures 2013-2016 tandis que des incidents ont eu lieu malgré l’important dispositif policier déployé.
La police sera de nouveau sur le pied de guerre dimanche dans le centre d’Athènes qui sera fermé à la circulation.
Avis de la rédaction : Le plan devrait être voté mais nous ne sommes pas à l’abris d’un retournement de situation ce qui a eu comme effet de faire chuter l’euro en cette fin de semaine. L’adoption du plan devrait renforcer celui-ci et le voir grimper dans les premiers échanges ce dimanche soir. La Grèce est face à un mur, elle doit accepter cette austérité pour ne pas tomber dans le chaos, les manifestations ne changeront rien au résultat du vote.