Dramatique mais révélateur: plus de 250 jeunes qui rêvent de revêtir l’uniforme de flic pour des motifs aussi divers que pas toujours avouables ont passé des tests récemment.
Or voici que la dictée leur pose problème. Pas la vraie dictée d'ailleurs (avec des mots aussi difficile à orthographier que la mnémotechnie ou l'oscilloscope par exemple), mais juste un texte à trous pour lequel on leur demande de remplir de façon correcte un minimum d'environ 50% des difficultés.
Ce qui n'est pas encore une performance de caïd, mais plutôt de titulaire du bonnet.
Or donc, sur les 250 jeunes aux yeux qui brillent pour l'uniforme et les armes en tous genres, seuls un petit tiers passe le cap de l’épreuve éliminatoire. Celle en fait de la maitrise de la langue maternelle, qui devrait leur permettre d’exprimer en termes clairs ce qu’il ont vu ou entendu, et de le retranscrire la cas échéant.
Ça veut donc dire, en bonne arithmétique de base, que 30 % de 50% de 250 curieux au plus passent l’examen avec succès, soit le magnifique score de 15 %.
On ne dit rien du succès aux autres épreuves. C’est donc ainsi que dans les corps de police, on se retrouve après formation complémentaire, mazette, avec un pourcentage d’individus au front bas et aux idées courtes qui n’augure rien de bon pour la suite. Les chefs pédagogues semblent à peine consternés. Faut dire que chaque année, avec le bataillon de futurs ex petits rambos qui s’essayent au test, il en reste quand même un petit nombre à disposition.
Quant au solde, complètement accros à l’idée de faire régner l’ordre parmi les hommes sinon parmi les mots, il tente sa chance comme maton, ou alors, si ça ne marche pas non plus, on le retrouve dans la sécurité privée, là où le QI standard frise celui du valaisan.