Alors que la pneumonie est la première cause de mortalité des enfants de moins de 5 ans, responsable du décès, chaque année de plus d'1 million d'enfants, la Journée mondiale du 12 novembre rappelle la nécessité de l'accès au vaccin pneumocoque dans les régions où la mortalité infantile est élevée mais aussi d'une approche plus globale que le seul vaccin. L'Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires rappelle ainsi qu'il existe d'autres stratégies préventives telles la nutrition et l'allaitement, la réduction de la pollution intérieure, le lavage des mains et l'amélioration de prise en charge de la maladie.
Durant l'année 2011, 1,3 millions d'enfants sont morts de cette maladie pourtant évitable et curable, des décès liés Haemophilus influenzae de type b (Hib), à Streptococcus pneumoniae (pneumocoque) et à un grand nombre d'autres agents pathogènes. C'est ce qui constitue l'une des difficultés de la lutte contre la pneumonie, alors que le vaccin pneumocoque ne protège que contre Streptococcus pneumoniae.
Si la mortalité infantile est en baisse au niveau mondial, la lutte contre la pneumonie, responsable de 18% des décès chez l'Enfant de moins de 5 ans, doit être accélérée, dans l'esprit de l'objectif du Millénaire pour le développement (OMD) de réduction des 2 tiers de la mortalité des moins de cinq ans. Etendre le vaccin pneumocoque dans les régions où la mortalité infantile est élevée peut apporter d'immenses résultats mais ne sera donc pas suffisant. Il y aura toujours des décès dus aux sérotypes de pneumocoques non présents dans le vaccin ainsi qu'à d'autres bactéries ou virus courants.
Les principaux facteurs de l'infection identifiés, tels que l'absence d'accès aux soins ou de gestion standardisée des cas, un mésusage des antibiotiques, la malnutrition et l'infection au VIH nécessitent une approche globale. Les stratégies préconisées sont en particulier, les mesures d'hygiène alimentaire et l'allaitement, la réduction de la pollution intérieure, le lavage des mains et plus généralement la lutte contre la résistance bactérienne, avec une utilisation plus légitime des antibiotiques, le développement de centres de soins proximité, une surveillance spécifique des patients à risque élevés, malnutris ou atteints du VIH et des nourrissons, la supplémentation en zinc, et enfin une plus grande accessibilité à l'oxygénothérapie et à d'autres méthodes d'assistance respiratoire.
C'est donc toute une organisation ou réorganisation des systèmes de santé, dans certains pays qui sera nécessaire et cette Journée appelle donc les politiques à la réflexion et à l'adoption d'une politique globale pour réduire la menace de la pneumonie et protéger les enfants.
Sources:World Pneumonia Day 2012 et International Union against Tuberculosis and Lung Disease
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