Les entreprises innovantes américaines ne sont jamais à court d’idées pour réconcilier la protection de l’environnement avec l’exigence de rentabilité. Visiblement inspirée par l’exemple d’un fabricant de bougies à Tokyo, qui confectionne la cire de ses produits à partir de l’huile de cuisson du restaurant situé au rez-de-chaussée, la toute nouvelle start-up baptisée « Stay Green Oil » se propose tout simplement de devenir le premier marché de transaction en ligne entre vendeurs et acheteurs d’huiles usagées. Les anciennes huiles de cuisson ou huiles de moteur, plutôt que d’être jetées dans des conditions parfois douteuses, retrouvent ainsi une seconde jeunesse et sont recyclées pour une utilisation secondaire, pour le plus grand bénéfice de la cause écologique. Elles peuvent notamment être utilisées pour la confection de lubrifiants industriels, ou comme matière première dans les industries pétrolières et pétro-chimiques.
Le principe de base de Stay Green Oil se veut remarquablement simple. Les entreprises ou particuliers, qu’ils soient demandeurs ou vendeurs d’huiles usagées, s’inscrivent selon le même procédé rapide. Ils accèdent ensuite à la place de marché, où les offres d’achat et de vente peuvent être filtrées selon des critères de proximité géographique. Les huiles peuvent être cédées de plusieurs manières, à la convenance du vendeur : ce dernier va soit procéder à une mise aux enchères pour céder la marchandise au plus offrant, soit prendre contact en privé avec un acheteur précis, ce qui peut présenter un réel intérêt pour construire des relations commerciales durables. Une fois un accord de principe obtenu, les deux parties peuvent se mettre d’accord en toute liberté sur les modalités de transport et de livraison.
La logique de Stay Green Oil se veut purement économique : la plate-forme n’est donc pas prévue en principe pour des dons. Bien au contraire, de nombreux outils sont mis à la disposition des clients pour garder une traçabilité des transactions réalisées. Des outils d’analyse financière permettent de garder un œil sur l’évolution des prix pratiqués sur le marché national, afin que le vendeur puisse ajuster son tarif en conséquence. D’autres applications autorisent même de calculer les perspectives de revenus futurs, sur la base de la quantité d’huile produite chaque mois.
La page de présentation du site claironne que pas moins de 11000 litres d’huile (3000 gallons) ont déjà été négociés sur sa plate-forme de marché, compétente pour l’instant sur le seul territoire américain. Une idée verte à faire germer de l’autre côté de l’Atlantique ?