comme ces plaques de métal fin qu'on tort dans les coulisses pour faire un bruit d'orage
nous croyons être là - un rien, décidément, nous abuse
nous poursuivons des monstres sous un ciel d'abattoir
du cirque pas d'amour
carcasses mâchoires féroces
plus de violence créatrice
à la place la pure brutalité
vénérables gâteux se donnant l'acolade
tandis que leurs peuples joyeusement s'entretuent
l'abondance
la pénurie
le marché, comme ils disent
le point à partir duquel toute pensée se tait
c'est un désespoir bien grand de n'être pas compris
mais c'en serait un plus insupportable encore
de se contraindre au silence
tout ce qui vit en moi a été insulté
mais un souffle demeure
- la joie secrète