SADAM, le corps prisonnier

Publié le 10 novembre 2012 par Estelle36

Dernière modification le 10-11-2012

Estelle Vereeck, Docteur en chirurgie-dentaire, auteur d'ouvrages sur les dents parus aux éditions Luigi Castelli

Des milliers de gens en France souffrent de SADAM ou Syndrome Algo Dysfonctionnel de la Mandibule, un syndrome également connu sous le nom de syndrome de Costen ou encore de DCMP ou Dysfonction Cranio-Mandibulo-Posturale, ce dernier terme traduisant plus fidèlement les nombreuses répercussions de la maladie impliquant le crâne, la mandibule, la posture et bien sûr les dents.
Concernant celles-ci, les soins dentaires inadaptés (prothèses mal réalisées, trop hautes, trop basses…), les déplacements dentaires intempestifs lors de traitements d'orthodontie tardifs et brutaux, jouent un rôle certain dans l'étiologie du SADAM et dans son aggravation.
Parfois rejetés tout simplement ou renvoyés vers des psychiatres, les patients sont souvent des gens victimes de soins dentaires inadéquats ou de prothèses mal adaptées ou encore d'une orthodontie ayant déséquilibré leur occlusion ou engrènement dentaire et declenché la maladie.
Il n'existe à ce jour aucune reconnaissance adulte handicapé pour ce mal qui peut détruire une vie, y compris chez les adultes jeunes qui sortent d'un traitement d'orthodontie avec les dents alignées et la posture détruite.
Il n'existe, sauf rares exceptions, aucune réelle prise en charge multidisciplinaire du SADAM.
À l'heure ou l'orthodontie se généralise et où les prothèses dentaires sont importées de l'étranger, il y a urgence à former les médecins et les dentistes pour qu'ils travaillent en équipe : dentistes, orthodontistes, stomatologues, radiologues, posturologues, ostéopathes, prothésistes dentaires…
Signer la pétition pour une meilleure prise en charge du SADAM :

SADAM, le corps prisonnier

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