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vernissage mardi 13 novembre 18h30
Arpenter les surfaces et longer les bordures. Écrire le lieu. En perdre ses repères. Creuser les chemins de traverse et faire le grand écart, les yeux fermés. Topos est une fable paysagère qui trace la cartographie de territoires mouvants. Cartes mentales, organigrammes, chorèmes, combinaisons et plans de situation se déclinent en systèmes graphiques témoins de l’expérience sensible du décodage des espaces.
Qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, en résidence ou de passage, 6 artistes interrogent un lieu (Topos, en grec ancien) qui peut être une aire linguistique, un territoire géographique ou un espace institutionnel. Chacun propose une traduction de cette réalité en la schématisant par des dessins, des graphiques, ou
encore un langage. En se livrant à un encodage du réel, tous nous renvoient aux relations que nous entretenons avec les autres et la société.
Pendant 15 ans, Jean-Luc Moulène a arpenté et photographié trois chemins du lieu-dit de Fénautrigues, dans la campagne lotoise. L’artiste observe les minuscules changements liés à la lumière, au passage des saisons, à l’usure du temps. Ce cheminement personnel se parcourt à travers 500 clichés réunis dans un livre, dont la mise en page, ciselée par l’artiste et le graphiste Marc Touitou, raconte une histoire en soi. Banales et fortes, ces photos nous baladent au coeur d’un territoire intime, qui fait écho à des expériences collectives universellement partagées. Cette oeuvre est aussi la première commande publique de l’Etat sous forme de livre.
Didier Béquillard s’inspire du livre d’Italo Calvino, Les Villes invisibles, pour inventer un nouvel alphabet conceptuel et esthétique. Il traduit des passages
Mathias Poisson est un marcheur qui arpente le monde et restitue ses itinéraires sous formes de dessins et de cartes mentales. Cette rétrospective de tous ses parcours fourmille de détails et demande parfois l’aide d’un escabeau ou d’une loupe pour déchiffrer les cartes imaginaires, dont l’univers emprunte à la BD, la miniature, voire l’enluminure. En résidence à la Fondation écureuil et à la Maison Salvan, espace dédié à la création contemporaine (Labège), l’artiste explore une portion du canal du Midi et nous propose un encodage sensible à travers des cartes et des captures sonores. Pour mener ce projet à bien, Mathias Poisson compte sur la perception des élèves de l’Institut des Jeunes Aveugles de Toulouse et des étudiants américains de
Till Roeskens et Marie Bouts ont promené leur caméra dans le nord-est de Paris, du côté de la porte des Lilas, à la rencontre de ses habitants. Dans un territoire de terrains vagues, de rues passantes, de chantiers et d’autoroutes, la caméra s’arrête pour écouter ceux qui acceptent de raconter leur quartier en improvisant une poésie, une ritournelle, un slam. En 30 minutes, « L’Archipel » dresse une carte géographique chantée, tout comme les Aborigènes australiens se repéraient sur le vaste continent en chantant tout ce qu’ils y croisaient, hommes, bêtes, arbres ou points d’eau, pour identifier les voies de communication. Les deux cinéastes rendent ainsi hommage à Bruce Chatwin, auteur américain du livre Le Chant des pistes.
Ce projet est en partenariat avec la Maison Salvan, Dickinson en France et l’Institut des Jeunes Aveugles.
En collaboration avec la Médiathèque José Cabanis. Cette exposition s’inscrit dans le cadre de GRAPHÉINE #4, Saison du Dessin Contemporain
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du mardi au samedi de 11h à 19h30 | 1er dimanche du mois de 15h à 19h30