Un enfant

Publié le 10 novembre 2012 par Cecile Berthelon @walinette

Mon petit loupiot (que je ne me risque plus à appeler « Le Clairon », comme à ses débuts de nouveau né aux cordes vocales bien affûtées) aura 4 ans dans 15 jours. On a beau savoir que cela passe vite, on a à peine fini de changer les couches qu’on disserte sur les fusées et les satellites.

Il gagne en indépendance et joue parfois pendant des heures et tout seul avec ses Playmobils (ah oui, il veut être pompier. Comme 90% des garçons de son âge j’imagine. Ce qui nous vaut une liste au Père Noël peu ou prou équivalente à tout le catalogue de la marque. Pompiers et police en tête, suivi par la ferme et les engins de chantier. Et les pirates aussi. J’oubliais. Et comme il a compris que c’était tout de même – un peu – beaucoup, il a échelonné jusqu’à Noël 2015. Prévoyant, il est, mon fils).

Indépendant, mais pas trop tout de même.
En bons parents indignes nous passons chaque année quelques jours en tête à tête, il me semble important de ne pas oublier que nous sommes également un couple et qu’un jour notre enfant partira, même si c’est encore loin, certes. Dommage collatéral, quand on le récupère, passés 10 jours, il faut péniblement revenir à quelques réalités. La fin du petit déj peinard avec son journal par exemple.
Parce que je ne sais pas ce que ça donne dans vos foyers, mais amies nullipares, il faut que vous sachiez une chose, hier, entre le moment où j’ai versé mon café et celui où j’ai fini ma tartine, je me suis levée 7 fois :

- 3 pour remonter un camion de pompier en légo
- 1 pour compter les pièces de la tirelire
- 1 pour mettre sur STOP le DVD de Sam le Pompier (vous croyez que vous avez la paix si vous mettez un dessin animé : FAUX. Le mien rejoue toutes les scènes avec des Playmobils, Lego, épée, crayon-baguette magique ce que vous voulez, quitte à courir dans le salon pour sauter dans le coussin Big George qui joue la poubelle => Gargamel, scène finale des Schtroumpfs)
- 1 pour un torchage de derrière
- 1 pour remettre le DVD en route (et pourtant il sait faire, hein)

Après cela le café est froid et le chat a léché la tartine.

Mais qu’importe. On découvre un nouveau type de sentiment amoureux, un amour maternel, viscéral, qui prend aux tripes. C’est quelque chose que je trouve très curieux, on revient à un instinct primaire, animal, instinctif quand on est mère et qui vient du ventre, complètement déconnecté de l’intellect et infiniment précieux.

Goodie Bag : je reviens à des considérations plus futiles pour placer une petite annonce comme quoi le vide-dressing tourne à nouveau à plein (le nouveau, et l’ancien toujours avec les prix bradés). Je vais remettre quelques trucs chaque jour je pense, je ne le mentionne pas ici, mais quasi systématiquement sur Twitter.

PS : et merci à Petit Bateau pour le pyjama