Je viens d'imaginer un petit jeu de rôle auquel, je l'espère, plusieurs blogueurs vont se prêter. Voilà, vous êtes l'objet d'une promotion foudroyante : en visite chez votre employeur, le plus influent conseiller du Président de la République a constaté l'acuité et la célérité de votre réflexion. Déterminer à vous promouvoir, comme il a l'oreille de la Présidence, il obtient de vous faire nommer Ministre de l'Industrie (et du Commerce). Et pour faire bonne mesure, il bouleverse l'organigramme habituel du gouvernement de la République Française en plaçant Bercy sous vos ordres.
Vous êtes libre d'agir comme bon vous semble avec votre cortège de réussites et...de catastrophes...
Quelles sont vos premières mesures ?
Interrogeons d'abord quelques centristes : Fred, David, Nicolas, Hervé, Marianne, Françoise, Polluxe , Démocratix, une femme parmi d'autres, et Doudette (bien que la politique ne soit pas l'objet principal de son blogue)
Ensuite, quelques blogues de droite qui pourront se prêter au jeu : en rase campagne, Corto, Vlad et Val , le Faucon et , qui sait ?, Authueil qui tirait à boulets rouges sur le crédit d'impôt des Socialistes il y a trois jours.
Après quelques blogues libéraux : impossible de ne pas interpeller hashtable , Pierre et Objectif Liberté.
Reste la gauche : les blogueurs de gouvernement soutiennent par définition le gouvernement donc leurs mesures sont celles du gouvernement. Si Romain de Variae veut me détromper sur cette observation, il le peut, évidemment. En revanche, chez les écologistes et la gauche de la gauche, on est plus critiques, c'est évident. Quand on a un blogue dont l'url commence par spartakiste, on fleure bon Rosa Luxembourg et l'idéologie qu'elle promouvait. Honneur aux femmes, donc, avec Rosaelle. J'imagine mal Gauche de Combat ne pas avoir un avis sur le sujet même si à l'évidence, cela ne va pas être le mien.
Marc Vasseur ne soutient plus Europe-écologie mais il est en revanche toujours écologiste et c'est une voix autorisée de la blogosphère.
Ah, dans un tel défi, pas de mesures immanentes. Par exemple, si vous décidez d'alimenter l'industrie via un magnifique plan quinquennal, à vous de dire d'où vous sortez l'argent, que ce soit de la création monétaire ou de l'impôt. Si à l'inverse, vous baissez significativement des charges quelque part, précisez si vous réduisez corollairement des dépenses ou si vous laissez courir un déficit pour les financer...
N'oubliez pas l'Europe dans votre mini-programme car je ne doute pas que vos décisions affecteront notre imbrication dans l'Union et nos rapports avec nos partenaires.
J'ai l'intention bien sûr de faire une synthèse des réponses de ceux qui se prêteront au jeu, et, dans la foulée, de me livrer à une critique féroce, y compris quand je suis d'accord avec les mesures proposées. J'ai mon propre programme, mais je l'exposerai que dans une semaine, et ce ne sera pas une reprise pure et simple des propositions de Bayrou.
Dernier point : il va de soi que dans un tel jeu, nous réduisons la complexité du monde à quelque chose de simpliste. Je suis évidemment conscient de cet écueil : si nous étions ministre, nous aurions avant toutes choses une armée de techniciens et de conseillers pour nous aider à prendre des décisions pesées et pertinentes (ou pas, d'ailleurs).