Finalement, lorsque la rue fut aussi déserte que dans un patelin de western avant l’affrontement final, alors que la cérémonie semblait avoir commencé, on fit enfin signe aux derniers, dont je faisais partie, d’entrer et de prendre place (ce sera au troisième rang, en plein milieu, idéal pour profiter de la cérémonie, et même du film). Ouf, la cérémonie n’avait pas commencé. Comme chaque année, un discours de l’équipe, suivi de celui du directeur d’Asiana Airlines, dont la publicité aura tourné pendant tout le festival avant chaque film pour notre plus grand plaisir (si si) et qui parraine le Prix remis par le jury au meilleur court-métrage de la sélection. Avec mes réarrangements d’emploi du temps de dernière minute pour voir les films de Kim Kyung Mook sur grand écran, je n’aurai même pas eu le temps, cette année, d’aller voir un seul court-métrage de la sélection. Ce qui est apparemment bien dommage si j’en crois Made in Asie qui m’en ont dit beaucoup de bien.
En attendant, c’était donc l’heure du dernier film de ce 7ème Festival du Film Coréen à Paris, et donc ce fameux long-métrage ayant dépassé d’une courte tête cette été le record d’entrées d’un film coréen au box-office local (détenu jusqu’ici par « The Host »), un peu plus de 13 millions de spectateurs dans un pays qui compte moins de 50 millions d’habitants. Ça pose le succès. Si en France, les plus grands cartons du box-office sont des comédies, les coréens ont montré ces dix dernières années leur goût pour le cinéma de genre. Bien sûr, l’humour n’est jamais très loin dans le cinéma coréen, et il est même très présent dans « The Thieves », qui n’en est pas moins un caper, un film de casse que l’on pourrait rapprocher d’un Ocean’s Eleven coréen. L’intrigue suit des cambrioleurs coréens et chinois recrutés pour dérober un diamant inestimable dans un casino de Macao. Jusqu’à ce que l’ombre du passé vienne semer le trouble au sein de l’équipe et tout faire dérailler, le tout avec légèreté, quand même.
Comme Masquerade à l’ouverture, le FFCP a su nous offrir un film léger mais affichant une belle dose de savoir-faire, pour laisser une belle impression. De retour dans la rue, ce fut le dernier débriefing post-projection (où l’on découvrit d’ailleurs que monsieur Filmosphère, déjà arrivé sur le fil, n’avait pas tout suivi pendant le film…), les dernières impressions, les dernières vannes. Ciao, FFCP 2012. J’ai déjà tellement de souvenirs qui me viennent en tête… que je me garde le plaisir de vous offrir, comme l’année dernière, un dernier billet revenant sur les moments phares de cette 7ème édition. A découvrir très bientôt…