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Pourquoi « de la race en Amérique » d’Obama au « pain au chocolat » de Copé ?

Publié le 09 novembre 2012 par Rsada @SolidShell

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L’épiphénomène du pain au chocolat qui a frappé notre pays au lendemain de propos tenus par Jean-François Copé est révélateur des hommes qui peuplent notre Histoire collective, permettant à certains de s’inscrire dans celle-ci et à d’autres d’y errer définitivement dans les tréfonds.

I have a dream. J’ai fait un rêve. Le rêve que la France retrouve de Grands Hommes capables de la rendre fière par des paroles et des discours qui lui permettent de se transcender et de s’élever.

I have a dream. J’ai fait un rêve. Le rêve fou d’une France qui additionne ses différences bien plus qu’elle ne les divise. Le rêve fou d’une France où le « vivre ensemble » ne se conjugue plus au passé.

I have a dream. J’ai fait un rêve. Le rêve d'une République qui réaffirme avec force ses valeurs. Le rêve d'une France qui nous redonne la passion, l'orgueil et cette délicieuse envie d'avoir envie... 

Extraits du discours de Philadelphie, 18 mars 2008, Barack Obama.

We the people...

...Cette fois, nous voulons parler des écoles délabrées qui volent l'avenir de nos enfants, les enfants noirs, les enfants blancs, les enfants asiatiques, les enfants hispaniques et les enfants amérindiens.

Cette fois, nous voulons dire non au cynisme ambiant selon lequel, après tout, ces enfants qui ne nous ressemblent pas sont le problème des autres. Les enfants d'Amérique ne sont pas ces enfants-là, ce sont les nôtres et nous ne les abandonnerons pas face aux défis de l'économie du 21ème siècle. Pas cette fois.

Cette fois, nous voulons parler des files d'attente aux urgences peuplées de Blancs, de Noirs et d'Hispaniques qui n'ont pas d'assurance santé et ne peuvent s'attaquer seuls aux groupes de pression de Washington, mais qui y arriveront si nous nous y mettons tous ensemble.

Cette fois, nous voulons parler aux usines qu'on a fermées alors qu'elles faisaient vivre honnêtement des hommes et des femmes de toute race, des maisons qui sont à vendre alors qu'elles appartenaient hier encore à des Américains de toute religion, de toute région et de toute profession.

Cette fois, nous voulons dire que le vrai problème, ce n'est pas que quelqu'un qui ne nous ressemble pas puisse prendre notre travail, mais que l'entreprise pour laquelle nous travaillons va délocaliser dans le seul but de faire du profit.

Cette fois, nous voulons parler des hommes et des femmes de toute couleur et de toute croyance qui se sont engagés ensemble dans l'armée, combattent ensemble et versent ensemble leur sang sous le même fier drapeau. Nous voulons parler du moyen de les ramener à la maison après une guerre qui n'aurait jamais dû être autorisée ni déclenchée. Et nous voulons parler de la façon d'illustrer notre patriotisme en prenant soin d'eux et de leurs familles et en leur versant les allocations auxquelles ils ont droit.

Je ne me présenterais pas à l'élection présidentielle si je ne croyais pas du fond du cœur que c'est ce que veut l'immense majorité des Américains de ce pays. Cette union ne sera peut-être jamais parfaite mais, génération après génération, elle a montré qu'elle pouvait se parfaire. Et aujourd'hui, chaque fois que cette possibilité me laisse sceptique ou cynique, c'est la pensée de la génération à venir qui me redonne le plus d'espoir : ces jeunes dont les attitudes, les croyances et l'ouverture d'esprit sont déjà, avec cette élection, entrées dans l'Histoire... 

A la manière d’Edgar Faure : « Oui, le peuple français est le peuple le plus intelligent de la terre. Voilà pourquoi, sans doute, il ne réfléchit pas.  »


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