La Bourse de Paris évoluait sur une note stable vendredi matin (-0,09%), partagée entre quelques statistiques chinoises favorables et ses craintes concernant les problèmes budgétaires américains et la situation en zone euro.
A 09h32 (08h32 GMT), l’indice CAC 40 perdait 2,91 points à 3.404,77 points, après avoir terminé presque stable la veille (-0,06%).
Le marché parisien ne parvenait pas à se ressaisir, après une nouvelle séance de baisse à Wall Street la veille.
Néanmoins, « des nouvelles venant de Chine sont de nature à aider les actions », explique Markus Huber, analyste chez ETX Capital, alors que s’est ouvert jeudi le 18e congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui doit désigner de nouveaux dirigeants.
La production industrielle et les ventes au détail ont progressé en octobre, une bonne surprise pour l’analyste, tandis que l’inflation a ralenti, ce qui permet d’envisager une politique monétaire accommodante, selon lui.
Il reste que les marchés s’inquiètent toujours du défi budgétaire auquel font face les Etats-Unis après la réélection de Barack Obama et également des difficultés de la zone euro.
« Alors que le risque de fiscal cliff (« mur budgétaire », ndlr) pèse toujours sur les perspectives économiques et budgétaires américaines, la Grèce revient au centre des préoccupations des investisseurs », résument les économistes chez le courtier Aurel BGC.
Aux Etats-Unis, la principale crainte porte sur le « mur budgétaire » qui désigne un ensemble de hausses d’impôts et de baisses des dépenses publiques qui, sans accord, entreront en vigueur à partir de début janvier, risquant de faire retomber l’économie en récession.
Barack Obama s’exprimera vendredi sur l’économie et la dette, à 17h05 GMT, soit après la clôture des marchés européens.
Toujours aux Etats-Unis, les investisseurs surveilleront deux indicateurs les prix à l’importation pour octobre (14h30) et surtout la première estimation de la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour novembre (15h55).
En zone euro, l’incertitude règne sur le versement d’un prochain prêt à la Grèce, qui négocie toujours avec ses créanciers internationaux. Les investisseurs redoutent également que l’Espagne attendent début 2013 pour demander une aide, puisque le pays a bouclé son programme d’emprunt pour 2012.
Parmi les valeurs, Crédit Agricole (-3,28% à 5,73 euros) souffrait après une perte nette plus marquée que prévu au troisième trimestre.
Les résultats de Lafarge (-1,83% à 44,91 euros), qui a publié un bénéfice net en baisse de 5% au troisième trimestre, étaient sanctionnés.
Quelques poids lourds du CAC 40 tiraient l’indice vers le bas comme Sanofi (-0,24% à 67,51 euros) et Technip (-0,20% à 84,26 euros).
En revanche, Société Générale (+1,70% à 25,42 euros) bénéficiait d’un relèvement de recommandation par Nomura, tout comme Vallourec (+2,18% à 34,03 euros) par UBS.
Cegedim prenait 3,66% à 14,17 euros après avoir confirmé anticiper une « très légère croissance » de son chiffre d’affaires pour 2012, combinée à une « très légère érosion » de son résultat brut d’exploitation.
Euro Disney gagnait 0,20% à 5,11 euros réagissant peu à la démission du président du Conseil de surveillance, Antoine Jeancourt-Galignani, annoncée mercredi.
Foncière des Régions (-0,24% à 61,22 euros) reculait contrairement à MGI Coutier (+2,76% à 33,52 euros), Le Noble Age (+1,17% à 12,14 euros), Rubis (+0,53% à 46,85 euros) et Teleperformance (+6,41% à 25,25 euros), après leur publication.
source : AFP
Avis de la rédaction : Le problème de budget américain devrait donner de la puissance à l’Euro, la crise grecque lui donne de la méfiance par contre alors que les excellents résultats Chinois devrait profiter aux deux économies. Le budget américain a comme échéance le 1er janvier 2013 alors que la prochaine tranche d’aide à la Grèce est au 16 novembre. Il y a fort à penser que la tranche de 31.5 milliards sera débloquée et que les marchés repartiront à la hausse en Europe en attendant le résultat crucial de ce fameux budget américain !