La Commission Européenne envisage de réglementer la composition de certains parfums qui provoqueraient des allergies. Les premiers flacons menacés de disparition seraient le mythique Chanel n°5 et Dior Addict.
Santé ou beauté : faites votre choix
Entre 1 et 3% de la population est allergique aux ingrédients des parfums. C’est ce qui a incité l’instance européenne à se pencher sur la question d’une législation visant à interdire certaines substances dangereuses pour la santé.
Le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs a identifié 100 ingrédients allergènes contenus dans des parfums dont les mousses d’arbre qui donnent la célèbre note boisée du Chanel n°5. C’est aussi le cas du citral que l’on trouve « dans les huiles de citron et de mandarine, ou de l’eugénol, qui entre dans la composition de l’essence de rose ».
Quels sont les risques pour les allergiques ? Les personnes ne tolérant pas certains composants de parfums sont exposés aux risques suivants :
- Eczéma
- Maladies de la peau telles que la dermatite
- Problèmes respiratoires, tels que l’asthme
- Rhinite allergique ou rhume des foins
Vers la mort des parfums de luxe ?
« Si nous ne pouvons plus utiliser ces ingrédients, c’est la fin de parfums magnifiques », a déclaré Françoise Montenay, la présidente de Chanel.
Depuis 90 ans, Chanel n°5 a conservé sa place parmi les parfums les plus iconiques de tous les temps. La décision de restreindre l’utilisation de certaines substances aura donc un impact considérable sur l’industrie mais aussi sur les petits producteurs de plantes à travers le monde.
Toutefois, pour rassurer le monde de la parfumerie, le porte-parole de la Commission, Frédéric Vincent, a ajouté : « il s’agit d’un travail scientifique, mais ce n’est pas la position de la Commission (…) on est encore très loin d’envisager une modification de la législation européenne. »
Il s’agit aujourd’hui pour la Commission de savoir s’il faut ajouter les 100 nouvelles substances allergènes à la liste des 26 autres qui figurent déjà sur le packaging des produits. Les associations de consommateurs étudient actuellement la question.